On s’en doutait un peu mais c’est désormais confirmé : la trajectoire de l’obésité trouve son origine dès le plus jeune âge. Solveig Cunningham et ses collègues de l’université Emory à Atlanta ont analysé les données des 7 738 participants d’une cohorte d’enfants entrés en école maternelle entre 1998 et 1999 aux États-Unis et dont l’indice de masse corporelle (IMC) a été calculé 7 fois entre leur inclusion et 2007.
L’incidence décroit
Les auteurs ont calculé que, bien que la prévalence de l’obésité augmentait au fil des années, son incidence cumulée, c’est-à-dire la probabilité sur une année de devenir obèse malgré un poids de départ dans la norme, diminuait progressivement. Lors de l’inclusion, 12,4 % des enfants étaient obèses, avec un IMC supérieur à 30, et 14,9 % étaient en surpoids et donc avaient un IMC compris entre 25 et 30. En quatrième (le « 8th grade » américain) 20,8% des enfants de la cohorte étaient obèses et 17 % étaient en surpoids. L’incidence annuelle de l’obésité était quant à elle passée de 5,4 % pendant l’école primaire, à 1,7 % entre le CM2 et la quatrième. Cette baisse de l’incidence annuelle s’explique par le fait que ce sont essentiellement les enfants qui avaient déjà des problème de poids qui était obèse à la fin de la période d’étude. Les enfants en surpoids à cinq ans avaient en outre quatre fois plus de risque de devenir obèse que les enfants ayant un IMC normal, avec 91,5 cas d’obésité pour 1 000 enfants contre 17,2 cas pour mille. Les auteurs notent également que le risque de devenir obèse est d’autant plus faible que le surpoids était détecté tard dans la vie de l’enfant.
Solveig A Conningham et al, Incidence of Childhood Obesity in the United States, New England Journal of Medicine Vol 370 n°5, p403-411 30 janvier 2014
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