Le Dr Claude Leicher, président de MG France, a reçu un avertissement de l'Ordre pour avoir dénigré les pédiatres dans un article de presse.
Le 30 décembre 2015, la chambre disciplinaire de première instance de l'Ordre des médecins de Rhône-Alpes a rendu sa décision publique par affichage, dont « le Quotidien » s'est procuré une copie.
« On a l'habitude de dire, entre généralistes, que les pédiatres prescrivent de la soupe de carottes et nous, on soigne les enfants quand ils sont malades. » Ces propos tenus par le syndicaliste en juin 2014 lui avaient valu une quadruple saisine de l'Ordre des médecins de la Drôme.
Le Syndicat national des pédiatres français, le conseil de l'Ordre des Bouches-du-Rhône et deux pédiatres avaient estimé que le Dr Leicher avait « déconsidéré la profession et manqué à son devoir de confraternité ».
« Termes excessifs et blessants »
Les plaignants avaient également regretté des « propos calomnieux et malveillants dans le but de porter atteinte à la médecine pédiatrique ». L'avocate du Dr Leicher avait argué que cette phrase litigieuse devait être interprétée comme une « boutade », intervenue au moment où le syndicat proposait la mise en place du médecin traitant de l'enfant de moins de 16 ans... : « Il ne s'agit que d'une remarque maladroite à caractère humoristique, qui n'est, ni abusive, ni diffamatoire, ni injurieuse. »
La chambre disciplinaire de première instance de l'Ordre des médecins de Rhône-Alpes n'en a pas jugé ainsi.
Elle estime qu'avec ces propos, le Dr Leicher a « manqué à ses obligations de s'abstenir, même en dehors de l'exercice de la profession, de tout acte de nature à déconsidérer celle-ci » et « d'entretenir entre médecins des rapports de bonne confraternité ». « La capacité de conviction de ses thèses ne nécessitait en rien qu'il dénigre, ainsi qu'il l'a fait, la profession de pédiatre, dans des termes excessifs et blessants... », ajoute la chambre disciplinaire.
Celle-ci a retenu une « faute déontologique » et a infligé un avertissement au Dr Leicher, le condamant par ailleurs à payer la somme de 400 euros respectivement au Syndicat national des pédiatres français et aux deux praticiens plaignants.
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