L’ÉTUDE réalisée à Southampton (Royaume-Uni) révèle que les enfants de petite taille à la naissance et qui ont des placentas relativement grands, présentent une activité accrue de l’hémisphère droit comparativement au gauche. Ces enfants pourraient avoir un risque d’atteintes de fonctions neurocognitives (dépression, performances cognitives réduites, réponse accrue au stress).
Alexander Jones et coll. montrent que la latéralisation de l’activité cérébrale est influencée de manière persistante par des expériences ou des états au cours du développement précoce, pendant la vie fœtale. Et que des conséquences à long terme sur les fonctions neurocognitives ne sont pas exclues.
« À notre connaissance, notre étude est la première à montrer des différences d’activité entre les deux hémisphères cérébraux sous l’influence d’événements au cours du développement précoce. » C’est pour comprendre les mécanismes sous-jacents aux dégâts causés par le stress au cours de la vie fœtale, que Alexander Jones et coll. ont réalisé une étude chez 140 enfants en bonne santé, âgés de 8 à 9 ans, et dont le suivi était enregistré depuis le troisième mois de leur vie embryonnaire. Ont été recueillis notamment les poids de naissance et du placenta.
Jouer une histoire de leur invention.
Les enfants ont été soumis à un test psychosocial, le TSST-C (Trier Social Stress Test for Children). On demandait aux enfants de s’asseoir en face d’une caméra vidéo et des jouer une histoire de leur invention. Ce qui était suivi d’une série de soustractions qu’ils devaient réaliser devant trois adultes inconnus. Par ailleurs, la température tympanique a été relevée. Cette mesure est un moyen reconnu d’évaluer la perfusion de chaque hémisphère : il existe une relation inverse entre la température tympanique et la perfusion. Comme le cerveau est plus chaud que le sang qui vient l’irriguer, un afflux sanguin est signe d’un refroidissement de l’hémisphère cérébral ; à une activité plus élevée correspond donc une température tympanique plus basse.
Les résultats montrent que les enfants qui avaient un poids de naissance plus bas présentent une activité de l’hémisphère droit plus intense (témoignée par un flux sanguin plus important) comparativement à l’hémisphère gauche, au repos et encore plus après le stress. Ce résultat est renforcé chez les enfants qui présentent un poids de naissance relativement bas par rapport au poids de leur placenta.
« Nos résultats suggèrent que la latéralisation de l’activité cérébrale est influencée de manière persistante par des expériences au cours du développement précoce, avec des conséquences possibles sur les fonctions cognitives à long terme. »
PloS ONE, février 2011, vol. 6, n° 2, e17071.
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