À côté des mesures concernant le mode de vie, pour limiter la progression de la myopie, le traitement de loin le plus efficace repose sur le collyre à l’atropine, déjà décrit dans cette indication en 1874. L’évolution est nettement freinée – avec un rebond à l’arrêt du traitement – mais les effets secondaires rendent ces collyres très gênants au quotidien. Aussi, pour rechercher un rapport bénéfice/inconvénient acceptable, se tourne-t-on aujourd’hui vers des collyres très peu dosés à l’atropine, à 0,01 %, et une étude européenne dirigée par l’équipe de Strasbourg est en cours.
La caféine en topique pourrait avoir un intérêt, de même que la méthylxanthine per os, mais uniquement dans la myopie faible et on manque de données sur sa tolérance. Les collyres antiglaucomateux n’ont pas fait la preuve de leur efficacité chez l’humain.
L'orthokératologie corrige de façon non invasive la myopie, grâce à des lentilles de contact portées uniquement la nuit et qui remodèlent la cornée, permettant de corriger, sans lunettes, les myopies minimes à modérées et probablement de ralentir la progression des plus fortes myopies.
« Contrairement à certaines idées reçues, il ne faut pas sous-corriger la myopie et la correction optique doit être parfaite et jamais sous-corrigée. Les lunettes ou les lentilles spéciales doivent corriger la myopie sur l’ensemble de la rétine et pas seulement sur la macula » insiste le Pr Arnaud Sauer (Strasbourg).
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