AFIN DE MIEUX connaître la maladie glaucomateuse et sa prise en charge en France, les Laboratoires Pfizer viennent de mener une étude descriptive, en partenariat avec la Société française du Glaucome. Ils ont recueilli, auprès des ophtalmologistes, des informations sur les patients examinés le 21 janvier 2009. L’étude eTUD (Étude Transversale Un jour Donné) permet également d’analyser la progression de cette prise en charge en comparant ses résultats à ceux obtenus grâce à EFGH1J (Enquête Française Glaucome et Hypertonie 1 Jour), réalisée par Pfizer, voici 6 ans.
En 2009, des informations sur les méthodes de diagnostic utilisées ont été rajoutées par rapport à la précédente enquête. Les résultats montrent que l’utilisation de ces techniques (OCT, tests de champ visuel, gonioscopie) s’est beaucoup développée ; leur accès est jugé facile par 84,7 % des ophtalmologistes.
L’âge moyen des patients inclus dans eTUD est de 65,6 ans contre 67 en 2003 et 95 % des patients ont au moins un facteur de risque : vasculaire, antécédents familiaux de glaucome, myopie, diabète ou ethnie noire. Leur dépistage par le médecin généraliste est primordial.
Un stade débutant.
On remarque également que les glaucomees sont diagnostiqués plus tôt que dans la première enquête : l’ancienneté de la pathologie est en moyenne de 8,2 ans et l’âge moyen du patient au moment du diagnostic est de 61 ans. De plus, un patient sur deux qui consulte est à un stade débutant de son glaucome ; deux patients sur trois sont en dessous du seuil de pression intra-oculaire de 21 mmHg. L’âge du patient au moment du premier traitement a diminué de 2 ans (60 ans en 2003 contre 58 en 2009) témoignant d’un dépistage plus précoce et de l’implication plus importante des médecins généralistes et des ophtalmologistes.
La très grande majorité des patients (88,8 %) est traitée uniquement par traitement médicamenteux ; seuls 19,5 % de ceux atteints de glaucome ouvert sont traités par laser et 12,8 % par chirurgie. La monothérapie reste prépondérante (prostaglandines, bêtabloquants ou inhibiteurs de l’anhydrase carbonique – IAC-). Les associations fixes les plus prescrites associent prostaglandines et bêtabloquants suivies par bêtabloquants et IAC. Le développement de ces associations a permis d’améliorer l’observance : selon les médecins, 62 % des patients prennent leur traitement tous les jours et 79,6 % en sont satisfaits ou très satisfaits.
Conférence de presse des laboratoires Pfizer.
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