Mangez, bougez comme recommandé sur l'étiquette ! C'est à peu de chose près ce que préconise Shirley Cramer, directrice exécutive de la Société royale de santé publique britannique pour lutter efficacement contre le surpoids. Dans un article publié dans le « BMJ », elle affirme qu'établir un lien immédiat pour le consommateur entre la valeur énergétique d'un produit alimentaire et l'activité physique nécessaire à son élimination pourrait faire reculer l'obésité. Un argument mis en avant depuis quelque temps déjà par la Société royale de santé publique pour l'instauration d'un étiquetage « équivalent dépense physique » associé au nombre de calories indiqué.
Associer apport calorique et dépense physique
« L'objectif est d'inciter les gens à mieux prendre conscience de l'énergie qu'ils consomment et de l'association de leur apport calorique avec leurs activités dans la vie quotidienne. Et de cette façon, les encourager à augmenter leur dépense physique », explique Shirley Cramer. Elle relève, du reste, dans son étude, que 44 % des personnes interrogées trouvent confuses les informations étiquetées sur les produits alimentaires et 53 % d'entre elles seraient prêtes à modifier leurs comportements en tenant compte d'un indicateur « équivalent dépense physique ». Ce en choisissant des produits meilleurs pour la santé, en réduisant les quantités absorbées ou en faisant plus d'activité physique.
26 minutes de marche contre un soda
Une telle initiative contribuerait à « relever le plus grand défi de santé publique de notre société, souligne l'experte : l'obésité ». De fait, selon les dernières estimations, la population obèse dans le monde est passée de 105 millions en 1975 à 641 millions en 2014. Si l'épidémie continue à ce rythme, la proportion de personnes obèses dans la population mondiale adulte sera de 20 % en 2025 contre 13 % actuellement. Comptez, en attendant, 26 minutes de marche pour éliminer l'apport énergétique d'une seule cannette de boisson sucrée.
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