Femmes enceintes et allaitantes : varier l'approvisionnement, le mot d'ordre des nouveaux repères nutritionnels

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Publié le 14/03/2022

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Crédit photo : PHANIE

Le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) a publié une mise à jour des repères alimentaires destinés aux femmes enceintes et allaitantes. Ce nouvel avis doit servir de base de travail à l'agence Santé publique France dans la conception de futures campagnes de communication et de sensibilisation.

S'il dresse une liste des préconisations sur les quantités de différents aliments, le HCSP formule aussi des conseils généraux, simples à appliquer, pour améliorer la qualité de l'alimentation. Le mot d'ordre : « Privilégier la variété dans toutes ses formes : diversifier les lieux et les modes d’approvisionnement ainsi que les origines des produits », explique le HCSP, pour qui le respect de cette préconisation vise aussi bien l’équilibre nutritionnel que la limitation de l’exposition aux contaminants environnementaux et un objectif d'alimentation durable. Dans le même ordre d'idée, le HCSP propose d'éviter les portions et les consommations excessives, de prendre suffisamment de temps pour manger et profiter des repas.

Les femmes enceintes ou allaitantes sont également invitées à privilégier les produits bruts, les aliments de saison, les circuits courts et les modes de production respectueux de l’environnement, c’est-à-dire avec une limitation des intrants, tels que les produits bio. Sur ce dernier point, les auteurs des recommandations mettent en garde : le fait qu’un produit soit issu de l'agriculture biologique doit rester complémentaire des repères principaux de consommation. Il vaut mieux manger de façon équilibrée des produits issus de l'agriculture classique que trop d'un produit issu de l'agriculture biologique. « Le repère de consommation est d’au moins 5 fruits ou légumes par jour qu’ils soient bio ou non », insiste le Haut Conseil.

Des repères chiffrés

En ce qui concerne les repères alimentaires proprement dits, le HCSP recommande de consommer des fruits et des légumes (frais, surgelés ou en conserve) au moins 5 fois par jour, avec des portions de 80 g à 100 g, et de varier les types de fruits et de légumes afin de couvrir l’augmentation des besoins en certaines vitamines et minéraux (fer, vitamines A, B9 et C). En revanche, il est recommandé de ne pas consommer plus d’un verre de jus de fruits par jour (bien que cela compte pour une portion de fruits ou de légumes). Les fruits séchés peuvent participer à la consommation de fruits, mais leur consommation est néanmoins à limiter.

Les auteurs préconisent aussi une « petite poignée » de fruits à coque par jour, des légumineuses au moins 2 fois par semaine, des produits céréaliers complets tous les jours, deux produits laitiers par jour (en évitant les produits au lait cru), privilégier la volaille à la viande rouge et éviter les viandes crues ou peu cuites ainsi que la charcuterie. Les poissons et fruits de mer sont à consommer 2 fois par semaine, dont un poisson gras. Le Haut Conseil met aussi en garde contre « les produits grillés ou avec un brunissement fort (au barbecue ou par toaster) », qui « ne doivent pas être consommés de façon régulière ».