Un sommeil en souffrance

Publié le 21/01/2019

Insomnie, ronflement, trouble circadien, somnambulisme, agitation nocturne… Près d’un Français sur trois est concerné par un trouble du sommeil en France. Un véritable enjeu de santé publique, avec des risques aggravés en termes d’obésité, maladies cardiovasculaires, cancer, diabète, affectations du système nerveux, accidents, etc. En 50 ans, nous avons également perdu environ 1 h 30 de sommeil (chiffres : Inserm), la durée préconisée pour un adulte étant de 7 à 9 heures par nuit. « Nous ne le répéterons jamais assez : mis à mal par nos rythmes modernes et l'omniprésence des écrans, le sommeil est un espace à préserver. Il permet de grandir, digérer ses émotions, mémoriser des informations et préserver son système cardiovasculaire », rappelle Isabelle Arnulf. Et d’ajouter : « Associé à une alimentation équilibrée et à une activité physique régulière, un sommeil de qualité va dans le sens d'une médecine hippocratique. » Mais gare à l'orthorexie en la matière qui peut transformer les recommandations en injonctions contre-productives, alors que « l’endormissement relève d'un abandon naturel ». La prise en charge des pathologies du sommeil, pour certaines très invalidantes, s’est largement développée ces dernières années, avec des traitements adaptés : médicaments pour la narcolepsie, perfusion de fer pour le syndrome des jambes sans repos, mise sous ventilation contre l’apnée du sommeil, prise de mélatonine ou encore luminothérapie pour réguler l’horloge biologique, clef d’équilibre entre les vies diurnes et nocturnes.

B.G.

Source : Le Quotidien du médecin: 9717