Il serait possible de prédire le risque de démence vasculaire à la suite d'un AVC, à l'aide de l'imagerie du tenseur de diffusion, une technique d'analyse des données de l'IRM. Cette dernière permet de cartographier les microstructures, l'organisation des tissus et donc les dommages cérébraux.
Au cours d'une étude publiée ce mercredi dans « Stroke », des chercheurs de l'université Saint-Georges de Londres ont recruté 99 patients, âgés de 43 à 89 ans, présentant des lésions microvasculaires secondaires à un AVC. Ces derniers ont bénéficié d'un suivi IRM annuel pendant 3 ans et de consultations de suivi neurologique pendant 5 ans. Le risque prédictif était établi sur la base du score DSEG-θ (selon la sévérité des lésions microvasculaires) et de certaines caractéristiques des patients.
Trois quarts de cas correctement prédits
Au cours du suivi, un diagnostic de démence (telle que défini dans le DSM V) a été établi chez 18,2 % des participants de l'étude, après un délai médian de 3,31 ans. Les 3/4 de ces cas (75,95 %) ont été correctement prédits à l'aide d'un algorithme décisionnel incluant le score DSEG-θ établi à partir des données de l'IRM (et notamment leur évolution entre 2 examens), l'âge, le sexe et le quotient intellectuel mesuré à l'inclusion dans l'étude.
Les auteurs précisent qu'en combinant ces différents éléments, il n'y avait pas de faux positif dans leur étude, alors qu'on en trouvait en utilisant le score DSEG-θ seul. Ils restent toutefois conscients de la faiblesse de leur échantillon, et espèrent bientôt pouvoir valider leur algorithme à l'aide des données IRM de 100 000 patients qui devraient être disponibles en 2020, dans le cadre de la Biobank britannique.
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