Les plus grandes découvertes scientifiques, les chefs-d’œuvre de l’art n’auraient jamais vu le jour si leurs auteurs n’avaient eu une extraordinaire capacité de visualisation spatiale. Cette aptitude qui nous permet de faire tourner, de bouger mentalement un objet. Pour nous y aider, continuent deux chercheurs de Birmingham (Royaume-Uni), nous utilisons spontanément un outil : le geste.
Pour mieux comprendre cette interaction main-cerveau, Mingyuan Chu et Sotaro Kita ont repris trois études menées auprès d’étudiants. Dans tous les cas, les participants étaient confrontés à des tests mentaux de rotations d’objets. Dans l’une, ils étaient filmés, dans la deuxième et la troisième, certains étaient incités à s’exprimer gestuellement, d’autres bougeaient à leur guise ou se refrénaient.
Résultats sans ambiguïté. Ceux qui ont pu ou dû s’aider de leurs mains dans la conceptualisation des déplacements dans l’espace obtiennent les meilleurs résultats.
Pourquoi ? Parce que les gestes nous aident à suivre mentalement l’objet au cours de ses rotations. Parce que les mains, habituées quotidiennement à manipuler, donnent en opérant dans le vide des informations complémentaires et des indices visuels sur les déplacements de l’objet. Le virtuel est né bien avant l’ordinateur, avec l’humain.
Journal of Experimental Psychology, vol 140, n°1.
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