La mise en place d’une inhibition au cours du développement est indispensable au bon fonctionnement cérébral. Un déficit de l’inhibition constitue un défaut physiopathologique, correspondant à un défaut de filtre sensoriel, présent dans des troubles de l’attention, la schizophrénie et d’autres pathologies. La choline amniotique active les récepteurs fœtaux alpha nicotiniques à l’acétylcholine, ce qui permet la mise en place de l’inhibition cérébrale. Est-il intéressant pour le développement cérébral de favoriser cette activation ? Peut-on protéger les enfants de pathologies ? Des auteurs de l’Université du Colorado ont testé l’hypothèse, dans une étude randomisée en double aveugle, où l’on a supplémenté 100 femmes en phosphatidylcholine au cours du deuxième trimestre de la grossesse, puis chez l’enfant jusqu’à 3 mois.
Une bonne inhibition de réponse
Les nouveau-nés ont eu un enregistrement des potentiels évoqués à une répétition d’un son (normalement la réponse du cerveau est inhibée lors de la survenue du deuxième son). Les résultats montrent la présence d’une inhibition chez un nombre significativement plus élevé de nourrissons ayant au la choline que dans le groupe placebo 75 % vs 43 %). Et un génotype CHRNA7 de la schizophrénie est corrélé à une inhibition réduite dans le groupe placebo et non dans le groupe traité.
Une étude qui mérite confirmation dans de travaux de plus grande amplitude. La choline est présente dans de nombreux aliments (oléagineux, poisson viande, œufs et foie, tout en étant vigilant sur ce dernier aliment pendant la grossesse étant donné sa richesse en vitamine A).
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