L'engouement pour la maîtrise de stage n'a pas faibli en 2020. « Le cap des 11 000 maîtres de stage des universités » a même été dépassé (précisément 11 064), se réjouissent ce jeudi le Syndicat national des enseignants de médecine générale (SNEMG) et le Collège national des généralistes enseignants (CNGE). En 2019, quelque 10 500 généralistes encadraient des étudiants du second cycle et/ou de troisième cycle.
« Cette progression du nombre de MSU est ininterrompue depuis le début des enquêtes en 2013 avec une augmentation de près de 70 % en 7 ans », calculent les deux structures, qui soulignent « l'investissement des collèges de MSU et des départements de médecine générale dans le recrutement et la formation des maîtres de stage ».
Un tremplin pour allonger l'internat ?
Cette augmentation régulière des effectifs doit permettre, selon les syndicats de généralistes enseignants, de « travailler dès maintenant à la mise en place de la phase de consolidation pour le DES de médecine générale et ainsi d'être en conformité avec l'esprit de la réforme du 3e cycle des études de médecine ». De fait, l'internat de médecine générale se déroule encore en trois ans bien que l’extension à 4 ans soit depuis longtemps en discussion.
Le SNEMG, qui vient de reconduire le Dr Anas Taha (Paris) à la tête de la structure pour un quatrième mandat a fait de la revalorisation des maîtres de stage une priorité, alors que leur rétribution est inchangée depuis 1997. Les MSU de médecine générale sont payés 600 euros brut par mois pour l'accueil d'un interne – et 300 euros brut par mois pour l'accueil d'un étudiant de 2e cycle (à partager selon le nombre d'encadrants d'une même maquette).
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