Une sous-évaluation des risques pour certains emplois féminins

Publié le 02/06/2014
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Une étude (1), rendue publique en mars par l’Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail (ANACT), présente une analyse sexuée de la sinistralité au travail, entre 2001 et 2012. Ce travail met en évidence des différences d’évolution méconnues selon le sexe. Globalement, entre 2001 et 2012, les accidents du travail ont augmenté pour les femmes (+ 20,3 %), ainsi que leurs accidents de trajet (+ 15 %) et leurs maladies professionnelles reconnues (+ 169,8 %). Pour les hommes, durant cette même période, on constate également une augmentation des maladies professionnelles (+ 91,2 %), moins rapide que pour les femmes mais une baisse des accidents de travail (– 23,3 %), et des accidents de trajet (– 9 %). « Il existe une sous-évaluation de l’exposition aux risques et pénibilités des femmes dans certains de leurs emplois, métiers ou secteurs qui est plus marquée que pour les hommes dans certains de leurs emplois. Elle est liée à une invisibilité des risques pour certains emplois ou secteurs à prédominance féminine (service, soin, commerce, administratif…) compte tenu du fait qu’ils ont été longtemps considérés comme "légers" au contraire des emplois ou secteurs "lourds" à prédominance masculine (BTP, industrie, énergie…) », souligne notamment l’étude.

(1) Par Florence Chappert et Patricia Thierry

Antoine Dalat

Source : Le Quotidien du Médecin: 9331