« Ce projet, c’est l’histoire d’un homme, Vance Bergeron, chercheur au CNRS et sportif, qui, après être devenu tétraplégique, a souhaité trouver une solution pour continuer sa pratique du vélo, explique Rudi Gombault, CEO de la start-up Kurage. Souvent, après avoir quitté le centre de rééducation, les personnes à mobilité réduite ne peuvent pas faire de sport. En France, plus de trois millions de personnes sont privées d’activité physique ».
Kurage propose des équipements de fitness « intelligents », composés d’une application couplée à un stimulateur et à des électrodes. « Dans l’application, nous avons reproduit l’intelligence motrice du cerveau humain en la combinant avec trois éléments : la capacité à définir la force musculaire de l’individu en fonction de sa pathologie, la définition d’un scénario d’intensité de contraction musculaire et enfin la gestion de l’effort et de la fatigue musculaire », détaille Rudi Gombault.
Ces équipements sont couplés à des vélos ou des rameurs, ou encore à des vêtements intelligents portés par l’usager. Le dispositif permet de remobiliser des membres paralysés ou affaiblis via des ondes électriques. « Concrètement, nous disposons des électrodes sur la peau et nous envoyons des impulsions électriques dans les muscles pour recréer un mouvement », développe le CEO de Kurage.
L’utilisateur peut piloter lui-même l’activité ou recourir à un fonctionnement automatique qui va déclencher le mouvement. « Notre technologie s’adresse aujourd’hui à des personnes para et tétraplégiques ou souffrant de problématiques neuromusculaires (sclérose en plaques, Parkinson) ou encore à des seniors dont le système neuromusculaire est affaibli, indique Rudi Gombault. Nous voulons en faire bénéficier le plus grand nombre pour un usage quotidien et récréatif ».
Pour le moment, ces équipements sont testés à titre expérimental par des personnes en situation de handicap moteur dans deux salles de sport associatives : celle de l’association ANTS créée par Vance Bergeron dans l’enceinte de l’École nationale supérieure de Lyon et celle de la faculté des sciences et des sports de Dijon. « Avec le rameur, nous avons observé qu’en trois séances de 30 minutes par semaine sur 36 semaines, nos six testeurs ont vu leur masse musculaire augmenter de 136 %, leur capacité respiratoire progresser de 111 % et leur densité osseuse de 20 % », souligne Rudi Gombault. Une étude a été lancée en mars sur 20 personnes pour évaluer davantage le dispositif.
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