Zoonoses en Europe : campylobacter en baisse, listériose en hausse

Publié le 20/02/2014
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Crédit photo : BSIP

Campylobacter, Salmonella et Listeria sont toujours présentes en Europe, selon le rapport annuel sur les zoonoses et les foyers épidémiques d’origine alimentaire dans l’Union, en 2012, rédigé par l’agence européenne de sécurité alimentaire (EFSA) et le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC)

La Campylobactériose se traduit chez l’homme par des diarrhées, de la fièvre, et des maux de tête, est la maladie la plus fréquente, avec 214 000 signalements annuels. La viande de poulet est le nid le plus courant de la bactérie Campylobacter. Fait encourageant, les cas humains ont diminué de 4,3 % en 2012, la première baisse enregistrée depuis 5 ans. De plus amples études épidémiologiques sont toutefois nécessaires pour y voir une tendance.

La salmonellose, qui provoque de la fièvre, des douleurs abdominales et des vomissements, continue, elle, de diminuer, avec 91 034 cas signalés en 2012, soit 4,7 % de moins qu’en 2011. Cette tendance à la baisse observée pour la septième année consécutive est, selon l’EFSA et l’ECDC, le résultat des programmes de lutte contre Salmonella mis en place par les États membres et la Commission européenne dans les élevages de volailles.

La listériose en hausse

Le constat est beaucoup plus alarmant pour la listériose, qui représente 1 642 cas signalés en Europe, soit 10,5 % de plus qu’en 2011, une tendance à la hausse qui se poursuit depuis 5 ans. L’Espagne, la Scandinavie, la France et Allemagne, ont déclaré le plus grand nombre de cas par rapport à leur population. La listériose a été détectée principalement dans des produits prêts à consommer à base de poisson et de viande (jambon en tranches). L’infection provoque des symptômes grippaux, mais peut aussi être à l’origine de méningites, de septicémies, et d’autres complications engageant le pronostic vital, notamment chez les plus vulnérables : les plus de 65 ans, les femmes enceintes, les enfants de moins d’un an et les personnes au système immunitaire affaibli. Elle a tué 198 personnes en 2012, un chiffre jamais égalé depuis 2006. Son taux de mortalité est de 17,8 %.

Coline Garré

Source : lequotidiendumedecin.fr