On s'acheminerait « vers la fin » de l'épidémie d'infections par le virus Ebola dans la province du Bas-Uele (nord de la République Démocratique du Congo), selon Moumani Kinda, responsable des programmes de l'ONG Alima contacté par « Le Quotidien ».
« Les épidémies qui ont eu lieu dans ce pays sont généralement de faible ampleur à cause de l'isolement des malades », poursuit Moumani Kinda, qui insiste toutefois sur « la nécessité de rester vigilant ». Il pointe notamment le fait que plusieurs enterrements non sécurisés de patients décédés ont eu lieu ces dernières semaines.
Un nombre de cas qui évolue peu
Le nombre de cas a peu évolué depuis l'annonce de l'épidémie par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) il y a 15 jours. Le bilan est pour l'instant fixé à 4 décès, 2 cas confirmés, 49 cas suspects non confirmés par une analyse en laboratoire, et 294 cas contact suivi par les équipes sur place. Le faible nombre de cas confirmés s'explique en partie par des obstacles logistiques, et en partie par les réticences des familles à accepter les prélèvements. « Une grande partie des cas contact ne sont déjà plus suivis », précise toutefois Moumani Kinda.
La zone de santé où sont déployés les 7 membres de l'ONG Alima est à 5 heures de moto de Litaki, la localité où les premiers cas ont été confirmés, elle-même est située à 6 heures de moto de Buta, le chef-lieu de la province du Bas-Uele. Pour atteindre Kisangani, la ville la plus proche dotée d'un aéroport, il faut encore compter une journée de route, accessible cette fois aux véhicules à 4 roues. Un infirmier d'Alima est également présent à Litaki, ainsi qu'un coordinateur.
Pour Moumani Kinda, « nous n'aurions pas été en mesure de convoyer du matériel si nous n'avions pas bénéficié, il y a une semaine, de l'aide d'un hélicoptère affrété par l'OMS qui nous a permis d'acheminer une tonne de matériel, dont des tenues de protection individuelle, et des tentes d'isolement ».
Isoler le patient là où il se trouve
Les ONG ont adopté une stratégie différente de celle qui fut employée lors de l'épidémie en Guinée, au Liberia et au Sierra Leone. Aucun gros centre de traitement n'a été monté, mais des petites unités de 4 à 5 lits aux endroits où des cas suspects ont été repérés. « Nous ne pouvons pas déplacer les patients à moto sans un fort risque de transmissions, explique Moumani Kinda, nous les avons donc isolés là où ils se trouvaient ».
Le 20 mai dernier, le ministère de la Santé Publique de la République Démocratique du Congo a finalisé un plan de riposte à l’épidémie, doté d'un budget associé de 14,7 millions de dollars, soit 13,1 millions d'euros.
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