« BioMérieux, comme d’autres laboratoires, a été assigné devant le tribunal de grande instance de Paris par 45 patients en vue d’obtenir réparation d’un préjudice d’anxiété qui serait "généré par l’absence de fiabilité des tests sérodiagnostics" de la maladie de Lyme », réagit ce lundi dans un communiqué le laboratoire.
Peu avant, ce sont 130 patients regroupés sous l'entité Lymaction qui avaient, par la voix de leurs avocats, annoncé avoir assigné en responsabilité civile devant les tribunaux de Paris et de Nanterre, le laboratoire français bioMérieux et la société de biotechnologies italienne DiaSorin auxquels ils reprochent de commercialiser des tests non fiables qui n'ont pas permis le diagnostic de leur maladie. Les avocats précisent qu'ils intentent une « action regroupée » et non une « action de groupe », possible depuis la parution d'un décret le mois dernier en raison « des conditions très restrictives » de cette dernière.
La société bioMérieux affirme que ses tests Lyme « ont toujours été et sont aujourd’hui conformes aux réglementations européenne et américaine. Ils répondent aux recommandations issues de plusieurs conférences de consensus d'experts aux niveaux national, européen et international ». En conséquence, elle estime « n’avoir commis aucune faute » et « s’opposera aux demandes de l’assignation » qui lui semble « infondée en l'état des éléments disponibles ».
Le laboratoire rappelle que la maladie de Lyme est « une pathologie particulièrement complexe » comme en attestent « les débats scientifiques actuels ». Et il conclut : « bioMérieux est prêt à apporter son expertise dans le cadre du plan national de lutte contre la maladie de Lyme, aux côtés des médecins, associations de patients, chercheurs et biologistes, ainsi que du ministère de la Santé et des autorités de santé ».
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