L’immunothérapie basée sur la combinaison d’anticorps monoclonaux de première génération s’est montrée inefficace contre le VIH dans les études précliniques et cliniques. Les progrès réalisés dans les techniques de clonage ont permis de mettre au point de nouveaux anticorps neutralisants, beaucoup plus puissants.
Après avoir fait la preuve de leur efficacité sur la virémie et la prévention des infections sur des modèles animaux (souris humanisées et primates), un type d’anticorps (3BCN117), isolé chez un patient infecté par le VIH et cloné, a été évalué pour la première fois chez l’humain dans un essai de phase I mené chez 17 sujets infectés par le VIH et 12 sujets sains (1). Une injection unique s’est accompagnée d’une réduction de la charge virale, particulièrement significative entre le 4e et le 28e jour, selon l’équipe du Rockefeller Center qui a mené ces recherches. Ils estiment qu’une monothérapie serait sans doute insuffisante pour prévenir l’infection et qu’une combinaison d’anticorps sera probablement nécessaire, à l’instar de ce qui est observé avec les traitements antirétroviraux. Enfin, l’équipe de chercheurs souligne que ces anticorps neutralisants présentent l’avantage d’une efficacité prolongée et d’une stimulation du système immunitaire, et qu’ils pourraient en outre atteindre des réservoirs du virus aujourd’hui inaccessibles.
Comme l’indique le Pr Jean-Michel Molina « il s’agit d’une nouvelle piste thérapeutique qui doit être explorée. Ces anticorps pourraient être envisagés en complément des autres options thérapeutiques mais ils représentent bien sûr aussi un modèle intéressant pour un futur vaccin ».
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