Un traitement « probiotique » utilisant les œufs d’helminthe est susceptible d’améliorer une colite sur un modèle de singe. Les jeunes singes gardés en captivité développent souvent spontanément une diarrhée chronique, que les vétérinaires ont du mal à traiter. Cet état est assimilé à des maladies chroniques inflammatoires de l’intestin chez les humains.
« L’idée de traiter une colite avec des vers parasites n’est pas nouvelle », explique P’ng Loke (New York University). « Nos observations suggèrent que l’exposition à des helminthes est susceptible d’améliorer les symptômes en restaurant un équilibre entre les différentes communautés de microbes attachés à la paroi digestive. »
Les chercheurs rappellent l’hypothèse selon laquelle les helminthiases endémiques dans les pays en développement pourraient apporter une protection contre les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin, qui sont rares dans ces régions. Sur certains modèles animaux de maladies auto-immunes, des vers ont supprimé l’inflammation.
Les prélèvements muqueux chez les singes avant administration des œufs d’helminthes présentaient un nombre considérable de bactéries attachées, associé à une forte réponse inflammatoire. Après traitement, ce nombre s’est réduit.
Loke et coll. prévoient de réaliser une étude clinique à l’aide d’œufs d’helminthes de porc pour évaluer si cette adjonction soulage des symptômes de RCH. Des patients ont déjà été enrôlés. Ces œufs sont utilisés car ils peuvent être produits sans être pathogènes.
PloS Pathogens, 15 novembre 2012.
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