Covid : inefficace face à BA.2, le Xevudy devient quasiment inutilisable

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Publié le 29/04/2022
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Crédit photo : Phanie

La Haute Autorité de santé (HAS) restreint l'usage du traitement curatif anti-Covid Xevudy (sotrovimab), constatant son manque d'efficacité face à BA.2 et excluant donc quasiment toute utilisation puisque ce sous-variant représente l'écrasante majorité des contaminations au coronavirus. Il y a en France une « circulation quasi-exclusive du sous-lignage BA.2 », a en effet fait remarquer l'agence Santé publique France ce 29 avril dans son point hebdomadaire.

La Haute Autorité « maintient l'autorisation d'accès précoce de ce produit seulement pour les patients atteints par une souche autre que le sous-lignage BA.2 du variant Omicron », résume-t-elle dans un communiqué.

Le Paxlovid, une prescription à développer

Administré par voie intraveineuse, l'anticorps de synthèse développé par le britannique GSK, qui s'adresse aux personnes récemment infectées par le coronavirus et à risque de forme grave, s'était pourtant révélé l'un des seuls traitements à garder son efficacité face au variant Omicron lors de son arrivée fin 2021. Mais depuis, le sous-variant BA.1 d'Omicron a été supplanté par BA.2, contre lequel ce traitement perd son activité neutralisante.

En France, seuls deux autres médicaments restent approuvés contre le Covid, y compris contre la version actuelle d'Omicron : l'Evusheld (association de deux anticorps monoclonaux, tixagévimab et cilgavimab) d'AstraZeneca, indiqué en préventif aux patients à risque faiblement ou non répondeurs à la vaccination, et le Paxlovid (nirmatrelvir/ritonavir), l'antiviral oral du laboratoire Pfizer, indiqué en curatif chez les personnes à risque d'évoluer vers une forme sévère.

Le Paxlovid, qui vise le même public que le Xevudy, reste peu donné par les médecins, notamment en raison d'une procédure complexe de prescription. La HAS a toutefois rendu un avis favorable au remboursement de ce médicament, « ce qui devrait faciliter sa prescription en médecine de ville et donc son accès pour les patients », souligne l'agence sanitaire.

I.D. avec AFP

Source : lequotidiendumedecin.fr