Les Instituts nationaux de la santé américains (NIH) viennent de lancer une étude clinique pour évaluer un antiviral japonais, l'ensitrelvir, aussi appelé S-217622, dans les formes hospitalisées de Covid-19.
Cet essai, randomisé contre placebo, recrutera environ 1 500 patients hospitalisés à la suite d'une infection sévère par le Sars-CoV-2. Le premier jour, les patients traités recevront trois doses de 125 mg, puis une dose par jour pendant quatre jours. Le suivi total sera de 60 jours.
Cette évaluation fait partie d'un protocole de recherche global des NIH appelé « Stratégie et traitements pour les urgences infectieuses respiratoires et virales » (Strive), dans le cadre du partenariat public-privé Active des NIH spécifique aux traitements et aux vaccins contre le VIH. Le laboratoire Shionogi, qui a développé l'ensitrelvir en partenariat avec l'Université d'Hokkaido, sera donc impliqué dans ce travail.
Dans le communiqué annonçant l'essai, il est précisé que le protocole Strive pourrait être adapté à l'avenir à d'autres traitements du Covid-19, ainsi qu'à d'autres pathogènes respiratoires.
Bloquer la réplication virale
Au cours d'un essai précédent, appelé Activ-3 et mené sur différents traitements destinés aux patients hospitalisés pour Covid-19, il avait été démontré que le niveau de réplication virale était directement associé au risque d'évolution défavorable et de transfert vers un service de soins critiques. Les chercheurs des NIH ont donc formulé l'hypothèse qu'un agent antiviral pourrait améliorer le pronostic des patients. En parallèle à cet essai, l'étude Activ-2 Scorpio-HR, également financée par l'Institut national américain des maladies infectieuses, va évaluer l'ensitrelvir chez les patients traités en ville.
L'ensitrelvir bloque la réplication du Sars-CoV-2 en inhibant une des fonctions clés du virus assurées par la protéase de type 3CL. Un essai de phase 3 avait déjà démontré qu'il pouvait réduire les symptômes chez des patients ayant une infection Covid légère à modérée, qu'ils soient vaccinés ou non, et quels que soient leurs facteurs de risque.
En novembre 2022, l'agence japonaise du médicament a accordé à S-217622 (commercialisé sous le nom de Xocova) une autorisation d'utilisation dans le Covid-19, dans le cadre d'une procédure d'urgence.
CCAM technique : des trous dans la raquette des revalorisations
Dr Patrick Gasser (Avenir Spé) : « Mon but n’est pas de m’opposer à mes collègues médecins généralistes »
Congrès de la SNFMI 2024 : la médecine interne à la loupe
La nouvelle convention médicale publiée au Journal officiel, le G à 30 euros le 22 décembre 2024