Des chercheurs du NIH (National Institute of Health américain) décrivent le système moléculaire d’attraction des moustiques par les humains. Cette découverte pourrait avoir des implications importantes pour le contrôle des maladies à transmission vectorielle : soit en masquant le système d’attraction des moustiques par les humains, soit en les leurrant pour les attirer vers un piège.
G.M.Tauxe et coll. (Université de Californie) montrent que certaines cellules nerveuses des moustiques, les neurones cpA, détectent le dioxyde de carbone ainsi que des odeurs émises par la peau humaine.
En travaillant sur Aedes aegypti et Anopheles gambiae (transmetteurs de la dengue et du paludisme), Tauxe et coll. montrent que les moustiques se dirigent vers du verre recouvert d’odeur de pied humain. Et que l’attraction est réduite lorsque les neurones cpA sont inactivés chimiquement.
Neutraliser ou piéger
Les chercheurs ont passé au crible plus de 440 000 produits chimiques, pour détecter ceux dont la structure peut interagir avec les protéines spécifiques à la surface des neurones cpA. Et, dans un dernier groupe de 138, ils en décèlent quelques-uns « qui sont connus pour être sans danger pour les humains, avoir une odeur plaisante, peu onéreux et présents dans l’environnement naturel ».
Les études ont été poursuivies plus avant pour deux composés : l’éthyl pyruvate, un composé à l’odeur fruitée, qui neutralise les neurones cpA et réduit l’attaction vers les odeurs de pied humain ; et le cyclopentanone, composé à l’odeur de menthe, qui active les neurones cpA de la même manière que le CO2 et attire les moustiques vers un piège.
Cell, 5 décembre
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