Choléra : une deuxième unité médicale s’ouvre pour répondre à l’augmentation du nombre de cas

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Publié le 29/04/2024
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Le département de Mayotte s’organise sur le terrain en réponse à l’augmentation des cas de choléra, alors que l’accès à l’eau courante est toujours restreint et que l’épidémie flambe dans l’archipel voisin des Comores.

Crédit photo : Grégoire Merot/AP/SIPA

Le nombre de cas de choléra à Mayotte, le plus pauvre des départements français situé dans l'océan Indien, s'élevait ce dimanche 28 avril à 26, contre 13 deux jours auparavant, ont annoncé les autorités, précisant qu'une deuxième « unité choléra » avait ouvert dans un centre médical.

« 26 cas ont été confirmés depuis le début de l’alerte choléra », indiquent la préfecture de Mayotte et l’agence régionale de santé (ARS) dans un communiqué.

La capacité d'une première « unité choléra », capable d’accueillir 14 personnes au sein du Centre hospitalier de Mayotte, étant dépassée, une nouvelle a été ouverte dans le centre médical de référence de Dzoumogné, ajoutent-elles. Selon Olivier Brahic, directeur général de l’ARS, « la situation au centre hospitalier de Mayotte, en termes de ressources humaines, reste très critique, aux urgences notamment ».

Vendredi 26 avril, trois premiers cas de choléra « autochtones » avaient été identifiés à Koungou, au nord de Mamoudzou, la capitale de Mayotte. Jusque-là, dix cas importés avaient été recensés depuis mi-mars chez des personnes arrivées notamment des Comores voisines, archipel distant de 70 km où l'épidémie flambe.

Vaccination et maraudes sanitaires

« Des opérations de vaccination sont également organisées sur le terrain », précise l’ARS, qui poursuit, en parallèle, ses maraudes sanitaires, afin d’assurer une diffusion large des recommandations et d’orienter les personnes vers les dispositifs de vaccination et de dépistage.

« L’épidémie se propage sans véritable contrôle dans les quartiers de la zone urbaine de Mamoudzou-Koungou qui est densément peuplée, notamment dans les bidonvilles dépourvus de toute salubrité publique la plus élémentaire » s'alarme dans un communiqué le député Les Républicains (LR, droite) de Mayotte, Mansour Kamardine, rappelant que « l’ensemble du territoire de Mayotte est toujours soumis à des restrictions d’accès à l'eau courante ».

Le choléra, cette forme aiguë de diarrhée qui peut tuer en quelques heures, se contracte par une bactérie généralement transmise par de l'eau ou de la nourriture contaminées. L’épidémie touche plusieurs pays d’Afrique. Selon l’Organisation mondiale de la santé, 26 000 cas et 7 000 décès ont été signalés dans 10 pays du continent, dont la Tanzanie et la République démocratique du Congo, d’où proviennent la majorité des demandeurs d'asile arrivant à Mayotte.

Avec AFP

Source : lequotidiendumedecin.fr