Les États-Unis connaissent depuis 2010 une épidémie de maladies évitables : 52 271 cas en 2010, 82 751 en 2012, 56 498 en 2016 selon les données du système national américain de surveillance des maladies à déclaration obligatoire (NNDSS). Dans une correspondance publiée dans le « JAMA Pediatrics », trois médecins de santé publique se sont interrogés sur le lien qui peut exister entre la prévalence des maladies infectieuses évitables et la mise en place de législation élargissant ou restreignant les exemptions légales à la vaccination.
Ils ont constaté que la moitié environ (83 sur 175) des lois proposées dans les différents États américains avait pour but de limiter voire de mettre fin à l'exemption vaccinale. Et que ces textes de lois étaient adoptés en majorité dans les États qui avaient connu les augmentations de prévalence les plus significatives.
27 cas pour 100 000
Les auteurs ont concentré leur analyse sur la diphtérie, l'Haemophilius influenza sérotype B, les hépatites A et B, les infections à pneumocoques, la rougeole, les méningites à méningocoques de sérotype A, B, C, Y et W-135, les oreillons, la coqueluche, la rubéole, le tétanos et la varicelle. En moyenne, chaque État américain a reporté une prévalence moyenne de 27 cas de maladies évitable pour 100 000 habitants par an entre 2010 et 2016.
Dans un État donné, à une année donnée, un écart d'un cas pour 100 000 habitants supplémentaires par rapport à la moyenne des États-Unis se traduit par une augmentation de 54 % du nombre de dispositions législatives en défaveur de l'exemption vaccinale. Les exemptions le plus souvent ciblées étaient les exemptions pour motif non médical, et principalement celles pour motifs religieux.
Les auteurs analysent ces données comme étant un reflet de l'importante médiatisation de l'augmentation de la prévalence des maladies évitables.
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