LES ACARIENS de poussière représentent la première cause d’allergie immédiate en France et en Europe. Les espèces impliquées sont D. farinae et D. pteronyssimus. Des études séro-épidémiologiques ont montré que les patients français et européens sont sensibilisés à ces deux espèces et que les allergènes acariens principalement impliqués dans la sensibilisation allergique sont ceux de groupe 1 et 2.
Des différences structurales ont été mises en évidence entre, d’une part, les allergènes de groupe 1 et 2 produits par D. pteronyssimus et, d’autre part, leurs homologues produits par D. farinae. En effet, D. pteronyssimus et D. farinae expriment des répertoires épitopiques complémentaires. Ainsi, un produit destiné à la désensibilisation des patients français et européens allergiques aux acariens de la poussière de maison devrait donc contenir des extraits de ces deux allergènes.
L’efficacité à court et long terme du comprimé d’immunothérapie sublinguale indiqué dans le traitement de la rhinite allergique aux acariens a été étudiée dans une étude de phase II/III (deux groupes traités avec un dosage de 300 IR et 500 IR contre placebo). Elle a été menée dans 7 pays pour une période de deux ans. Les résultats enregistrés démontrent que le score moyen de symptômes ajustés (principal critère d’analyse) a été amélioré de 20 % dans les deux groupes traités par rapport au placebo, avec un profil de tolérance satisfaisant. Cette même étude a permis d’évaluer la rémanence de l’effet thérapeutique au cours de la deuxième année. Stallergènes a également lancé une étude acariens de phase III et s’apprête également à déposer une demande d’autorisation de mise sur le marché en Allemagne.
Le contrôle de l’asthme.
Pour évaluer l’efficacité et la tolérance d’un extrait allergénique d’acariens par voie sublinguale (300 IR) dans le contrôle de l’asthme, une étude de phase III a été menée en Chine. Elle portait sur 484 patients âgés de 16 à 50 ans, dans 14 centres répartis dans 8 villes principales. Les patients inclus présentaient un asthme allergique aux acariens, avec ou sans rhinite allergique perannuelle, depuis au moins 1 an. Ils ont été évalués sur le contrôle de l’asthme tel que défini par le GINA (4 niveaux d’asthme de léger à sévère, de 1 à 4). L’étude a duré 15 mois dont 12 mois de traitement contre placebo.
Dans la population globale de l’étude, la marge d’amélioration du contrôle de l’asthme s’est avérée faible et l’efficacité du traitement n’a pu être démontrée ni sur l’asthme bien contrôlé, ni sur l’asthme totalement contrôlé. En revanche, les résultats montrent que le traitement par extrait allergénique d’acariens par voie sublinguale à 300 IR (Staloral) permet une amélioration du contrôle de l’asthme sur les deux critères « asthme bien contrôlé » et « asthme totalement contrôlé » dans la sous-population des patients GINA 3 : 81,2 % ayant un asthme bien contrôlé vs 69,1 % pour le placebo et 53,8 % ayant un asthme totalement contrôlé vs 33,8 % pour le placebo ; une réduction de consommation de corticoïde a également été constatée. Le traitement par Staloral a été bien toléré et il n’a pas été constaté d’effet asthmogène lors de l’étude.
Symposium Stallergènes auquel participaient : P. Demoly, J. de Blic, T. Batard et P. Devillier.
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