« Les "1 000 jours", de la conception jusqu’à la fin de la deuxième année de vie, sont la période où se dessinent les trajectoires de vie, en termes de santé et de bien-être », souligne le Pr Umberto Simeoni, président du Grand Forum des Tout-Petits, chef du service de pédiatrie au CHUV de Lausanne.
Une fenêtre de sensibilité particulière aux marques imprimées par l’environnement sur les cellules des deux parents, gamètes notamment. Et pourtant, au moins les deux tiers des candidats à la parentalité sont à l’évidence insuffisamment informés sur les bonnes pratiques d’hygiène de vie à adopter en amont de la grossesse. Si la naissance annoncée procure un sentiment de joie pour 93 %, elle est aussi un motif d’inquiétude pour 75 %, de stress, voire (une fois sur quatre) de mal-être des futurs parents. Une jeune femme sur 10 seulement a consulté avant la conception. 54 % attendent le début de la grossesse pour le faire… En cas de grossesse programmée, 25 % seraient partants pour une visite préconceptionnelle, 32 % si le projet doit se faire dans les deux ans. Or, cette consultation est manifestement nécessaire qui met à mal les idées reçues et permet de délivrer quelques conseils simples.
Surveiller l'alimentation
À peine un tiers des jeunes parents en effet savent que les femmes doivent surveiller leur alimentation avant même la conception, la moitié dès le début de la grossesse. Un tiers considère qu’il n’est pas nécessaire de pratiquer une activité physique régulière avant et pendant la grossesse. La majorité reconnaît en revanche les effets négatifs sur l’enfant de l’exposition du père aux facteurs environnementaux délétères. Ces facteurs clés sont toutefois mal identifiés, en dehors du tabac et de l’alcool bien sûr. Pourtant au cœur de l’hygiène de vie, l’alimentation n’est citée que par 16 %, le stress par 12 % et l’activité physique par 8 % ! La question du désir d’enfant devrait être régulièrement posée en amont, en consultation, pour délivrer quelques conseils simples garants de la bonne qualité des premiers des 1 000 jours. Ainsi, « il suffit de perdre 3 à 5 kg pour réduire le risque de diabète gestationnel d’une jeune femme en surpoids », suggère le Pr Philippe Deruelle, gynécologue-obstétricien au CHRU de Lille.
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