DEPUIS DÉCEMBRE 2012, la méthode Essure est de nouveau remboursée quel que soit l’âge de la femme. La loi française autorise une contraception définitive depuis 2001. L’acte de pose du dispositif Essure n’était plus remboursé pour les femmes de moins de 40 ans depuis 2010 ; la ligature des trompes, acte chirurgical sous anesthésie générale, restait pris en charge quel que soit l’âge.
La méthode Essure a été choisie par près de 100 000 femmes au cours des 10 dernières années. Ont été formés 1 400 gynécologues obstétriciens. Elle est pratiquée en milieu hospitalier public ou privé, en ambulatoire sans anesthésie générale ; la pose qui dure environ 10 minutes s’effectue par les voies naturelles. L’obstruction des trompes n’est totale qu’après un délai de 3 mois durant lequel une contraception est obligatoire ; un contrôle écho ou radiographique au terme des 3 mois permet de vérifier la position correcte des implants.
En France, la contraception définitive peine à se faire une place bien quelle soit remboursée quelle que soit la méthode choisie :
côté masculin : vasectomie (1 500 par an ; 25 000 aux Pays-Bas…).
Côté féminin : ligature des trompes sous cœlioscopie ou pose d’implants tubaires sous hystéroscopie.
Une étude menée par le Pr H. Fernandez (Kremlin-Bicêtre) a collecté sur la base du PMSI les données hospitalières concernant les interventions tubaires entre 2006 et 2010 soit 109 000 actes de contraception définitive. La moyenne et la médiane d’âge ont peu varié : 40-41 ans. Le taux de grossesses spontanées après pose d’Essure est faible (0,38 % ; 0,47 % pour ligature) : absence de vérification de position des implants, mauvais contrôle à 3 mois, pas de contraception les 3 premiers mois.
Peu de changement d’avis.
La contraception définitive a progressé de 27 % (10 % en 2009) avec une augmentation régulière du recours à Essure (en 2009 nombre comparable à celui de ligature). Selon le Dr P Panel (Versailles) la décision serait plus facile à prendre « avec une technique qui s’apparente à la pose d’un stérilet ». L’étude observationnelle SUCCESS qu’il a menée chez 2 500 femmes indique un taux de satisfaction de 98 %. Les changements d’avis au décours de la période obligatoire de réflexion (information et consentement écrits) sont rares : 0,025 % (ligature : 0,20 %), liés à l’âge de la femme.
Pour le Dr B. Deltombe (Lille) » les femmes savent ce qu’elle veulent ». Surtout après 38 ans, lasses d’une contraception classique ou ayant des contre-indications, appréhendant une grossesse tardive, elles peuvent souhaiter un moyen définitif qui devrait leur être proposé. Rappelons qu’en France une IVG sur 5 concerne une femme de plus de 35 ans.
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