La majorité des menaces d’accouchement prématuré (MAP) restent de fausses alertes. Selon une étude internationale dirigée par le Canadien Stephen James Lye, la génétique est un élément déterminant vers une évolution défavorable et l’entrée en travail. Neuf gènes identifiables dans le sang permettraient de cibler la catégorie des femmes à risque élevé parmi tous les cas de MAP. Seules 5 % des MAP vont évoluer au final par une réelle entrée en travail et un accouchement prématuré dans les 10 jours qui suivent.
Mesure de la longueur du col
L’évaluation précise du risque de prématurité est encore imparfaite. Le raccourcissement du col (inférieur à 15 mm) est le facteur le plus utilisé en clinique et sans doute le plus fiable. Si le dosage de fibronectine fœtale dans un prélèvement vaginal est intéressant en raison d’une forte valeur prédictive négative, près de 50 % des femmes ayant une MAP ne sont pas éligibles à la méthode. Le résultat n’est pas fiable en cas d’examen gynécologique préalable, de rapport sexuel non protégé, de métrorragies ou de fissure de la poche des eaux.
La génétique à l’œuvre
Sur les 154 femmes ayant une MAP incluses dans l’étude, 48 ont accouché dans les 48 heures suivant l’admission. Si l’analyse biologique et anatomopathologique n’a retrouvé aucune différence significative entre les deux groupes au niveau des prélèvements vaginaux, urinaires et placentaires, il en a été tout autrement pour le séquençage génétique. Les deux groupes différaient dans l’expression de 469 gènes. Parmi les 28 sélectionnés, les chercheurs en ont validé une vingtaine puis sélectionné 9 des plus significatifs pour le modèle prédictif. La sensibilité était de 70,8 % et la spécificité de 75,5 %. L’identification de ces gènes pourrait permettre de mieux comprendre les mécanismes en cause et constitue le premier pas vers un examen biologique prédictif fiable.
PLoS One, publié en ligne le 14 mai 2014
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