L'effet d'une mutation peut en cacher un autre. Une substance utilisée dans le cancer pourrait aussi aider à soigner une maladie incurable caractérisée par une croissance excessive des vaisseaux sanguins. Des recherches menées par l'université de Londres (UCL) en association avec le « Memorial Sloan-Kettering Cancer Center » à New York et un institut de recherche à Barcelone montrent qu'un oncogène bien connu pourrait être à l'origine d'une forme commune d'anomalie des vaisseaux sanguins. Leurs résultats ont été publiés dans « Science Translational Medicine ».
L'équipe a génétiquement développé un modèle murin avec une mutation du gène PIK3CA pour étudier son implication dans les cancers. Ils ont eu la surprise de constater que les souris présentaient aussi des malformations veineuses. Pour vérifier ces observations sur l'homme, les échantillons d'une quarantaine de patients souffrant de d'anomalies des vaisseaux sanguins ont été analysés ; un quart d'entre eux sont porteurs de la même mutation. Les spécialistes ont donc testé différentes substances sur ces souris espérant trouver des pistes de traitement.
Les inhibiteurs de PIK3CA ont donné de bons résultats. « Ces médicaments marchent bien et réduisent significativement la taille des malformations, et pas seulement quand le produit est donné par voie sanguine mais aussi quand il est appliqué directement sur la peau comme une crème », apprend le Dr Sandra Castillo de l'UCL qui a dirigé l'étude. Même si ces inhibiteurs sont plus spécifiques que d'autres médicaments, ils peuvent générer des effets secondaires.
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