Les personnes souffrant de rectocolite hémorragique (RCH), maladie inflammatoire chronique de l'intestin, ont un risque accru de développer un cancer colorectal par rapport à la population générale, et ce malgré les progrès thérapeutiques et le dépistage. C'est ce que montre une étude scandinave parue dans « The Lancet ».
Au total, 96 447 patients diagnostiqués pour un RCH entre 1969 et 2017 ont été inclus (32 919 Danois et 63 528 Suédois). Ils ont été comparés à une population de référence de 949 207 individus.
Parmi les patients RCH, 1 336 ont développé un cancer colorectal sur la période 1969-2017, et 639 en sont morts. Dans la population générale, 9 544 cas de cancer colorectal ont été rapportés, avec 4 551 décès. En d'autres termes, les patients RCH ont un risque 66 % plus élevé d'avoir un cancer colorectal par rapport à la population générale, et un taux de mortalité 59 % plus élevé.
Néanmoins, ce risque diminue au cours du temps. En effet, une analyse réalisée sur la période 2013-2017 auprès des Suédois montre que ces chiffres étaient respectivement de 38 % et 25 %.
Par ailleurs, les patients atteints de RCH ont été diagnostiqués avec un cancer colorectal moins avancé que les individus de la population de référence, mais présentent un taux de mortalité plus élevé après ajustement des données pour le stade tumoral.
« Malgré le dépistage par coloscopie mis en place au Danemark et en Suède, les patients atteints de RCH présentent toujours un risque accru de mortalité par cancer colorectal, ce qui indique que les programmes de surveillance actuels pourraient être améliorés », concluent les auteurs.
O. Olén et al., The Lancet, DOI:https://doi.org/10.1016/S0140-6736(19)32545-0, 2020.
CCAM technique : des trous dans la raquette des revalorisations
Dr Patrick Gasser (Avenir Spé) : « Mon but n’est pas de m’opposer à mes collègues médecins généralistes »
Congrès de la SNFMI 2024 : la médecine interne à la loupe
La nouvelle convention médicale publiée au Journal officiel, le G à 30 euros le 22 décembre 2024