Maladie de Crohn et thiopurines (1)

Publié le 16/06/2010
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Principales indications (2)

Dépendance ou résistance aux corticoïdes.

Atteinte du tractus digestif haut.

Atteinte étendue du grêle.

Lésions ano-périnéales complexes.

Rechute dans les 3 mois suivant une poussée.

Prévention de la récidive postopératoire.

Surveillance biologique (2)

NFS : hebdomadaire pendant 1 mois, mensuelle les 3 mois suivants puis tous les 3 mois.

Bilan hépatique (transaminases, GGT) : mensuel pendant 3 mois puis tous les 3 mois.

Principaux effets secondaires

Neutropénie : justifie la surveillance (NFS) mais pas, selon l’ECCO, le génotypage de la TPMT (3) ;

Anomalie du bilan hépatique :

- minime et précoce : peut régresser spontanément ; diminution des doses ; pause et relais par le purinéthol ;

- apparition secondaire : éliminer une hépatite virale et une cholangite sclérosante ; se méfier d’une HNR 4 (surtout s’il existe une thrombopénie et/ou une augmentation de la GGT).

Pancréatite (5) : pancréatite immuno-allergique : contre-indique définitivement l’azathioprine et le purinéthol.

Lymphome : le risque est augmenté mais reste faible (23 cas pour 19 486 patients dans l’étude CESAME, Lancet 2009 ; 374 :1617).

1)Azathioprine (Imurel), 6-mercaptopurine (Purinéthol).

2)Selon les recommandations européennes du groupe ECCO.

3) TPMT : thiopurine méthyltransférase. C’est le déficit de cette enzyme qui peut entraîner rapidement une neutropénie. Le déficit homozygote est rare (0,3 %).

4) HNR : hyperplasie Nodulaire Régénérative source d’hypertension portale.

5) À différencier d’une banale intolérance digestive précoce (5 à 15 % des cas) qui peut régresser spontanément ou bénéficier d’un passage au purinéthol.


Source : Le Quotidien du Médecin: 8791