Ce numéro annuel réservé aux spécialistes des maladies de l’appareil digestif et qui sort au moment où se tient Vidéo-Digest/Séminaire de la SNFGE, le deuxième congrès français de la discipline, est l’occasion de faire le point sur les événements clés de notre spécialité, professionnels et médicaux.
On attend toujours la sortie des décrets qui régiront le DPC… Sachez toutefois que les responsables libéraux et hospitaliers de la discipline se sont organisés pour, d’une part, y faire face et organiser les formations qui vous seront utiles (pas d’usine à gaz…) et, d’autre part, être en mesure d’influer sur les décisions nationales. Le dépistage du cancer colorectal reste une priorité. L’interview de Robert Benamouzig montre bien les difficultés qui doivent impérativement être surmontées. Enfin, il est peut-être temps de remplacer le test Hémoccult II par les tests immunologiques. Cela nécessite une campagne de lobbying auprès des tutelles et des différentes agences pour leur faire comprendre les enjeux. Le dépistage du cancer colorectal ne se limite pas aux populations à risque moyen. On voit régulièrement des patients à haut risque atteints d’un cancer colorectal. La coloscopie de dépistage, qui était indiquée en raison de leurs facteurs de risque, n’a pas été faite car les messages concernant ces facteurs de risque ont du mal à passer auprès des médecins généralistes et du public. C’est l’objet de cette journée sur le cancer colorectal, initiée par le CREGG et maintenant reprise par toute la discipline, qui a lieu tous les ans le dernier mardi de mars. Une appropriation de cette journée par tous les gastroentérologues est nécessaire pour en faire un événement médiatique.
Sur le plan médical, la prise en charge des cancers en réseau est une évolution inexorable. En ce qui concerne les tumeurs endocrines, la création récente de RENATEN a pour objectif d’assurer les meilleurs soins aux patients. Le réseau offre la possibilité de discuter les dossiers dans des RCP hyperspécialisées ou dans des structures où les protocoles de recherche les plus récents pourront être proposés. Pour les cas particulièrement difficiles de tumeurs endocrines, quand la RCP régionale de référence RENATEN n’a pu régler le problème, le dossier pourra ainsi être présenté en RCP nationale.
Ce numéro passe aussi en revue pas mal de sujets d’actualités dans différents autres domaines : l’hépatite C, sécurité des inhibiteurs de la pompe à protons, capsule colique, antiagrégants, anticoagulants, etc.
Je vous souhaite une excellente lecture et espère vous voir lors des congrès organisés par la discipline, notamment les JFHOD qui auront lieu du 15 au 18 mars 2012 à Paris.
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