AU CONGRÈS de l’American Association for the Study of the liver diseases, des chercheurs d’un institut de médecine régénérative ont annoncé dimanche l’obtention en laboratoire de mini-foies humains. Une étape dans la quête de greffons hépatiques issus de la bioingénierie.
On avait déjà montré chez l’animal qu’il était possible de fabriquer un foie à partir de cellules hépatiques. Il fallait voir si l’on pouvait obtenir la même chose pour le foie humain. Voilà qui est fait, grâce aux travaux de l’Institute for Regenerative Medicine (Wake Forest Univesity Baptist Medical Center). « Notre espoir est qu’une fois que ces organes seront transplantés, ils conserveront et accroîtront leurs fonctions en même temps qu’ils continueront à se développer », indique Pedro Baptista, le principal auteur.
Pour créer ces mini-foies, les chercheurs ont utilisé des foies d’animaux qu’ils ont, dans un premier temps, traités avec un détergent pour éliminer toutes les cellules ; ce procédé de décellularisation permet de ne conserver que le squelette collagène du foie. Après quoi, pour réhabiter cette trame, les chercheurs ont utilisé deux types de cellules humaines : des progéniteurs d’hépatocytes et des cellules endothéliales, qui ont été administrées par voie vasculaire (le réseau vasculaire reste intact lors du processus de décellularisation). Puis les foies ont été placés dans des bioréacteurs qui apportent nutriments et oxygène. Les chercheurs ont alors observé non seulement la formation de tissu hépatique humain mais aussi le développement des fonctions hépatiques.
Pour les auteurs, ce travail suggère une nouvelle approche de bioingénierie pour obtenir des foies entiers mais aussi d’autres organes comme le rein et le pancréas. L’équipe de Pedro Baptista y travaille. Ces mini-foies pourraient aussi être utiles pour tester des médicaments.
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