Un test, un bisou.
Dans le diabète, la non-observance est un phénomène fréquent, concernant tous les aspects du traitement, y compris la pratique de l’autosurveillance glycémique. Dans ce contexte, Lifescan, leader en France dans le domaine de l’autosurveillance glycémique, a lancé en 2010 une campagne grand public de sensibilisation « Un test, un bisou », afin de positiver l’imager des tests glycémiques auprès des patients, de leur entourage et de favoriser l’observance.
L’insulinothérapie fonctionnelle : un outil dans l’assiette.
L’insulinothérapie fonctionnelle est basée sur l’ajustement de l’insuline préprandiale à la quantité de glucides consommés. Le patient doit donc être capable d’estimer les glucides consommés. Lifescan a développé un outil facilitant cet apprentissage, le « Répertoire en image des glucides », qui permet en un coup d’œil et sans calcul d’évaluer la quantité de glucides contenue dans une assiette. Le répertoire rassemble sous forme de photographies 389 aliments courants natures ou préparés, classés en 12 groupes qui possèdent un code couleur.
L’arrivée de Victoza (liraglutide)
Nouveau traitement anti-diabétique, le liraglutide (Victoza) a fait son entrée en France en 2010. Il s’agit d’un analogue du GLP1 (Glucagon-Like Peptide 1), hormone intestinale qui favorise la sécrétion d’insuline et limite celle de glucagon. Ses bénéfices ont été démontrés dans un vaste programme d’études cliniques. Il induit une diminution d’HbA1c de 1 à 1,6 % en moyenne, une perte de poids (2 à 3 kg) qui se traduit par une fonte de la masse graisseuse, et diminue la pression artérielle (2 à 6 mmHg) par un effet vasodilatateur et natriurétique. Il a également un effet protecteur des cellules bêta pancréatiques, aboutissant à un ralentissement de la progression de la maladie. Victoza est indiqué en bithérapie en association à la metformine ou à un sulfamide hypoglycémiant chez les patients non équilibrés par ces traitements en monothérapie. Il est également indiqué en trithérapie en association avec la metformine plus un sulfamide hypoglycémiant ou une thiazolidinedione, chez les patients non équilibrés par une bithérapie. Au vu des études LEAD, l’AMM européenne du liragllutide a été accordée sans restriction. La nouvelle étude LEADER de phase IIIb a pour but d’évaluer la sécurité cardiovasculaire de Victoza ; les inclusions de patients ont commencé.
Voici Onglyza (saxagliptine)
Arrivée en 2010, Onglyza (saxagliptine) a agrandi la famille des inhibiteurs de la DPP-4, qui s’est déjà imposée dans la prise en charge du diabète de type 2, avec absence de prise de poids et rareté des hypoglycémies. Onglyza possède l’atout de la maniabilité avec un seul comprimé par jour, à n’importe quel moment de la journée, pendant ou en dehors des repas (sans adaptation des posologies dans les insuffisances hépatiques ou rénales légères ou modérées). Onglyza a démontré son efficacité dans le cadre des bithérapies, notamment avec la metformine : réduction de 0,83 % du taux d’HbA1c par rapport au groupe metformine-placebo ; amélioration des glycémies à jeun et post-prandiales - 0,23 et - 0,30 g/l). Avec une efficacité qui se maintient à 102 semaines. Des démonstrations similaires ont été effectuées en associant la saxagliptine avec un sulfamide hypoglycémiant ou une glitazone. Onglyza s’est montré très bien tolérée, avec notamment l’absence de prise de poids et de majoration du risque d’hypoglycémie. En association avec la metformine et un sulfamide ou une glitazone, Onglyza apparaît significativement plus efficace que la monothérapie sur le contrôle glycémique.
L’AMM de la sibutramine suspendue
L’EMA a recommandé début 2010 la suspension de l’AMM de la sibutramine. Peu avant, les résultats préliminaires de l’étude SCOUT avaient montré un risque plus élevé d’AVC et d’infarctus du myocarde chez les patients traités que sous placebo.
L’olmésartan prévient l’albuminurie dans le diabète
L’étude européenne ROADMAP (200 centres investigateurs dans 21 pays) a pour but de mesurer l’impact d’un traitement par ARA II (olmésartan 40 mg) sur le devenir rénal de 4 400 diabétiques de type 2, sans microalbuminurie, suivis pendant cinq ans, versus placebo. Ces sujets, hypertendus ou non, présentaient au moins un autre facteur de risque cardiovasculaire. Les premiers résultats ont suggéré que l’olmésartan pourrait retarder l’apparition d’une microalbuminurie chez les diabétiques de type 2. Les résultats définitifs sont attendus pour 2012.
ClickSTAR, stylo injecteur réutilisable
Sanofi-aventis propose ClickSTAR, nouveau stylo injecteur d’insulines réutilisable, conçu pour être utilisé avec les cartouches de 23 ml d’insulines lente et rapide sanofi-aventis. Il délivre jusqu’à 80 unités en une seule injection et permet une sélection des doses par intervalles de 1 unité, avec un click audible et palpable à chaque unité. Le changement de cartouche est très simple. Disponible depuis le 1er février, il remplace OptiPen Pro et Opticlick.
Les nouvelles données d’ADVANCE avec Diamicron 30 mg.
Présentées au 20e Congrès de la Fédération internationale du diabète, les nouvelles données d’ADVANCE révèlent que le glyclazide à action modifiée (Diamicron 30 mg), utilisé dans le cadre d’une stratégie de contrôle de la glycémie, demeure efficace quels que soient le profil du patient ou sa situation clinique. Il permet de réduire efficacement l’HbA1c quels que soient l’âge, l’ancienneté du diabète, le sexe, l’IMC, l’HbA1c à l’inclusion et le traitement antidiabétique oral. Dans cette stratégie, le glyclazide à libération modifiée est bien toléré, avec peu d’hypoglycémies et aucune prise de poids.
Les investigateurs de l’étude ADVANCE ont décidé de prolonger le suivi de la cohorte initiale. Avec cette nouvelle étude ADVANCE-ON, ils espèrent pouvoir définir une prise en charge clinique moderne pour l’ensemble des patients diabétiques de type 2 dans le monde.
Une phase III encourageante avec le lixisenatide
Une étude clinique de phase III contre placebo, réalisée dans le cadre du programme GetGoal, montre des résultats positifs pour le lixisenatide, agoniste des récepteurs GLP-1. Ce travail a été mené chez 361 adultes atteints d’un diabète de type 2 qui ne recevaient aucun traitement hypoglycémiant et qui avaient un taux d’HbA1c entre 7 et 10 %. Résultat : à raison d’une injection quotidienne, le lixisenatide réduit de façon significative le taux d’HbA1c et améliore le contrôle glycémique : un nombre deux fois plus élevé de patients sous lixisenatide (52,2 %) que sous placebo (26,8 %) a atteint le taux cible d’HbA1c.
La linagliptine améliore le contrôle glycémique
La linagliptine (Boehringer Ingelheim) appartient à la classe des inhibiteurs de la dipeptidylpeptidase-4 (DPP-4) et est étudiée dans le traitement du diabète de type 2 par voie orale en une seule prise par jour, en monothérapie et en association. Les données d’une étude de phase III présentées au congrès de l’ADA ont montré que la linagliptine permet d’obtenir des réductions importantes prolongées et significatives de la glycémie, mesurée par l’HbA1c, la glycémie à jeun et la glycémie post-prandiale. Dans les études pivots de phase III, elle a montré un profil de tolérance favorable ; elle n’entraîne pas de prise de poids et, surtout, pas d’augmentation du risque d’hypoglycémie liée à une utilisation en monothérapie ou en association. Elle n’a pas d’interaction avec d’autres médicaments prescrits chez les diabétiques (anti-hypertenseurs, hypocholestérolémiants).
La sitagliptine cultive sa différence
Inhibiteur de DPP-4, la sitagliptine (Januvia, Janumet, MSD), se caractérise par une grande sélectivité et une demi-vie longue (entre 8 et 24 heures). À la suite de l’étude Aschner (réduction de l’HbA1c non inférieure à celle obtenue avec la posologie maximale de metformine), Januvia est indiquée en monothérapie. Januvia et Janumet ont obtenu une indication en association à une dose stable d’insuline ; l’ajout de sitagliptine abaisse de 0,6 % le taux d’HbA1c après vingt-quatre semaines. Le développement de la sitagliptine ne s’arrête pas là : c’est ainsi qu’a été lancée l’étude TECOS visant à mesurer son impact, associée au traitement habituel du diabète, sur la survenue d’événements cardiovasculaires. Menée dans une trentaine de pays, TECOS va inclure 14 000 patients diabétiques de type 2 ayant plus de 50 ans et ayant des antécédents cardiovasculaires. Cette étude va durer au minimum quatre ans.
La mise à disposition de Diamicron 60 mg
Doté d’une galénique innovante avec une libération modifiée sur 24 heures, Diamicron 60 mg est efficace en une seule prise par jour, avec le même contrôle glycémique sur vingt-quatre heures et la même sécurité d’emploi que 2 comprimés de Diamicron 30 mg. Cette nouvelle posologie répond au besoin médical mis en évidence dans ADVANCE, étude dans laquelle 70 % des patients prenaient 120 mg de Diamicron par jour en utilisant une titration progressive. ADVANCE a mis en évidence l’efficacité du gliclazide : notamment, au terme de 5 ans de suivi, deux tiers des patients ont atteint la barre des 6,5 % d’HbA1c. Le comprimé de Diamicron 60 mg est sécable, chacune des deux moitiés libérant la même quantité de gliclazide. Le médecin peut ainsi de façon simple réaliser la titration progressive pour atteindre la posologie efficace (entre 30 et 120 mg).
BGStar et iBGStar sont attendus
BGStar et iBGStar sont deux nouveaux lecteurs de glycémie développés par sanofi aventis en partenariat avec AgaMatrix. Ultracompact, iBGStar peut être branché sur un iPhone ou un iPod touch et permet l’affichage des glycémies sur un écran tactile couleur. BGStar est muni de différentes fonctionnalités telles que des alertes, des rappels programmables et des notes pour expliquer les résultats. L’accès à un service téléphonique permet d’aider les patients à la prise en charge de leur maladie.
Suspension d’AMM de la rosiglitazone
À la suite d’une réévaluation par le CHMP, qui a conclu en un rapport bénéfice/risque défavorable en raison de l’augmentation du risque cardiovasculaire, l’Agence européenne du médicament (EMA) a recommandé en octobre la suspension des AMM des médicaments à base de rosiglitazone.
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