Une insulinorésistance atypique  dans le viseur

Publié le 17/09/2015
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La metformine reste intéressante

Plusieurs travaux ont porté sur la metformine, dont l’intérêt potentiel est lié à son action via l’AMPKinase, la baisse de la production hépatique de glucose (PHG), sur la prise alimentaire et le poids. Chez des jeunes DT1 recevant de fortes doses d’insuline, les effets à court terme, 3 à 6 mois, sont jugés bénéfiques : sur l’HbA1c et le poids. Les effets à plus long terme ont fait l’objet de deux méta-analyses, une en 2010 et l’autre en 2015, où les résultats sont plus nuancés (1) : baisse des besoins en insuline quasi constante (– 5 à –10 U/J), effets favorables sur le LDLc et le HDLc et sur le poids (–1,5 à –6 kg), mais pas sur l’HbA1C ni sur les triglycérides, le tout sans accroissement de la fréquence des hypoglycémies ni des acidocétoses mais avec des effets indésirables gastro-intestinaux. Au total, la balance effets indésirables/bénéfices reste favorable.

Glitazones : une piste non pertinente

Les agonistes de récepteurs nucléaires, dits PPARs (α et γ) ou TZD, sont en général de bons candidats pour traiter l’insulinorésistance ; mais ici, nous l’avons vu, cette insulinorésistance est atypique. Deux TZD sont approuvées aux États-Unis, la rosiglitazone et la pioglitazone (elles ne le sont plus en France aujourd’hui).

Plusieurs études ont été menées chez de jeunes DT1, souvent ceux recevant de fortes doses d’insuline. Dans certaines, les bénéfices ont été très modestes sur l’HbA1c, sans conséquences néfastes, alors que dans d’autres on retient des effets favorables modestes sur l’HbA1C, si elle était initialement très élevée (› 9 %), mais au prix d’effets indésirables importants : prise de poids (quoiqu’inconstante), rétention hydrosodée, quelques rares décompensations d’insuffisances cardiaques. L’autrice ne considère pas aujourd’hui cette piste thérapeutique comme pertinente.

(1) Liu C et al. Diabetes Technol Ther 2015;17:142-8
Pr S. H.

Source : Congrès spécialiste