Plusieurs études ont montré qu’une hypovitaminose D (< 30 mg/ml) apparaissait comme un facteur de risque de diabète, étant fréquemment observée chez les patients diabétiques ou prédiabétiques. Restait à déterminer si la correction de cette hypovitaminose pouvait prévenir le développement du diabète, ce qu’ont cherché à vérifier M.B. Davidson et coll. (Los Angeles, États-Unis). 72 sujets prédiabétiques (51,6 ans en moyenne, glycémie à jeun comprise entre 110 et 125 mg/dl, et/ou glycémie postprandiale entre 140 et 199 mg/dl) ont, après randomisation, reçu soit un placebo, soit une supplémentation en vitamine D.
Après un an de suivi, le groupe supplémenté n’enregistre aucun bénéfice métabolique de la correction de l’hypovitaminose (le taux initial, qui était compris entre 21 et 22 mg/ml, passe à 60-70 mg/ml après 2 mois de traitement) : glycémie à jeun ou postprandiale, taux d’HbA1C, insulinosécrétion sont équivalents dans les deux groupes. Pis encore, les pourcentages des patients passant du prédiabète au diabète (8-9 %) et de ceux voyant leur prédiabète normalisé (42-44 %) sont eux aussi équivalents. Comme l’écrivait lyriquement Thomas Huxley « la pire tragédie de la science est la mise à mort d’une belle hypothèse par un fait sordide ».
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