Étude

Question pour un champion

Publié le 13/09/2012
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Je suis un traitement universel, ou presque, qui ne coûte pas cher, ne risque pas d’être déremboursé, tout au plus d’être copié et c’est tant mieux. J’améliore le pronostic des diabétiques car j’abaisse l’hémoglobine glyquée, diminue le taux de cholestérol et même les hospitalisations pour troubles métaboliques graves.

Utilisé dans d’autres pathologies, j’obtiens des résultats semblables et régulièrement favorables. J’apparais 13 880 fois dans PubMed.

Qui suis-je ?

L’empathie. Finalement, dans pathie, il y a pathos… Oui, mais encore fallait-il le démontrer. Deux équipes, l’une italienne, l’autre américaine, s’y sont attelées et publient leurs travaux dans « Academic Medicine » de septembre. L’étude porte sur 20 961 patients diabétiques suivis par 242 médecins italiens qui ont répondu aux 20 items de l’échelle Jefferson Scale of Empathy. La JSEcote l’empathie de tout un chacun et, bien sûr, des soignants (existe sur demande en 38 langues). Les auteurs ont recensé les hospitalisations pour troubles métaboliques et montrent que les patients suivis par les médecins les plus empathiques sont moins souvent hospitalisés pour acidocétose ou coma hyperosmolaire. Dans une première version, publiée en mars 2011, les mêmes auteurs avaient montré l’influence positive de l’empathie du soignant sur l’hémoglobine glyquée et la cholestérolémie des diabétiques.

 Dr ANNE TEYSSÉDOU-MAIRÉ

Source : Le Quotidien du Médecin: 9157