Aujourd’hui, l’Islam compte plus d’un milliard d’adeptes dans le monde. Les pays d’Asie, du Sous-continent Indien, du Proche et Moyen Orient, du Maghreb et d’Afrique sont aussi parmi les plus touchés par le diabète de type 2. À cela, des raisons culturelles, la conséquence d’une forte sédentarisation et de modes alimentaires défavorables et probablement une prédisposition à la fois ethnique et possible conséquence d’antécédents d’une sous-nutrition préalable et de la programmation fœtale et de phénomènes épigénétiques. En 2010, les musulmans représentaient en Europe environ de 3 à 8 % de la population selon les pays, en France au moins 5 %. Ces personnes sont aussi souvent issues de populations, d’ethnies, plus à risque de diabète que la population d’origine européenne. La question du Ramadan chez le diabétique est, et sera, donc de plus en plus souvent abordée lors de nos consultations.
Pendant de nombreuses années, l’observance ou non du Ramadan était souvent débattue avec les patients diabétiques musulmans. On pouvait s’aider de l’avis des hommes de religion pour rappeler que cette obligation n’incite aucunement à prendre des risques pour la santé. Aujourd’hui, la discussion n’est plus tant « observer ou pas » ce jeûne que de savoir « comment gérer le jeûne », puisque l’immense majorité de ces diabétiques, surtout de type 2, ont décidé de le faire. La période de jeûne du Ramadan dure 1 mois, en 2014 de fin juin à fin juillet. L’interdit de boire et manger va du lever au coucher du soleil. Le mois du Ramadan varie dans le calendrier, depuis plusieurs années il se situe été période de grandes chaleurs et de ce fait la durée du jeûne atteint 16 à 18 heures.
CHU de Grenoble
Symposium Novartis sur les diabétiques à haut risque hypoglycémique : les fragiles et surtout durant le Ramadan.
(1) Schweizer A, Halimi S, et al. Experience with DPP-4 inhibitors in the management of patients with type 2 diabetes fasting during Ramadan. Vasc Health Risk Manag. 2014;10:15-24.
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