Comme le Pr Philippe Even, le Dr Irène Frachon est devenue célèbre à son tour, grâce à son entêtement et surtout grâce aux médias. Croyant faire du bien, ceux-ci ont fait du mal à la réputation médicale et surtout aux malades.
Nos patients nous ont téléphoné affolés, certains ont arrêté à leurs dépens des médicaments indispensables à leur survie.
En parallèle au titre du livre « Mediator combien de morts ? », nous pourrions titrer : le dénigrement médiatique combien de morts ?
La sortie du film talentueux « La fille de Brest » confirme la victoire des médias : le sujet serait clos. Or cinq ans après les faits — il faut du temps — est publiée la plus sérieuse étude sur les méfaits du Mediator dans les « Archives des maladies du cœur » (N° 243, p. 21 à 29). Résultat : sur la première moitié des 9 000 dossiers étudiés, on recense 10 morts, chiffre très éloignés des 500 à 2000 morts lancé à tout-va dans les médias.
Cette étude est sortie il y a un an, les médias n'en ont pas parlé, c'est leur habitude.
Comparez ces quelques dizaines de morts en 33 ans aux 5 000 morts par an en France dus aux anti-inflammatoires.
La découverte inattendue des méfaits cardiovalvulaires du Mediator a été une bonne chose mais la méthode a été inadaptée et nocive.
Maintenant sur le fond : le laboratoire n'ignorait pas que son produit homologué comme anti diabétique léger pour personnes en surpoids était un dérivé de l'Isoméride. Mais faut-il interdire les anorexigènes.
Il faut surtout contrôler leur prescription, or celle du Médiator a été faite à tout-va (posologie trop forte et durée trop prolongée) par des médecins pour des femmes très demandeuses.
Là réside l'erreur sinon la faute, tout en sachant que ce produit et ses analogues sont toujours très recherchés sur Internet en toute impunité, tellement il est fondamental dans notre société de perdre quelques kilos.
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