LE LIRAGLUTIDE (Victoza), un analogue du GLP-1, a des effets favorables nets sur l’hyperglycémie, le poids et la pression artérielle, ainsi que des bénéfices potentiels sur le métabolisme lipidique et le risque cardio-vasculaire. L’étude LEADER va permettre de confirmer sa sécurité cardiovasculaire.
Les maladies cardio-vasculaires sont la principale cause de mortalité chez les diabétiques de type 2 et représentent plus de 50 % des décès chez ces patients. La prise en charge d’un diabétique de type 2 implique ainsi le contrôle de sa glycémie, mais aussi une maîtrise pondérale, la limitation des hypoglycémies et le contrôle des facteurs de risque cardio-vasculaires.
Le GLP-1 est une hormone intestinale qui stimule la sécrétion d’insuline et freine la sécrétion de glucagon. Les analogues du GLP1 visent donc à rétablir une sécrétion adaptée des deux hormones. L’action hypoglycémiante du liraglutide, l’un de ces analogues, a fait l’objet d’un large programme d’études cliniques, LEAD-1 à LEAD-6. Dans ces études, le liraglutide a été administré seul ou en association à la metformine et/ou un sulfamide hypoglycémiant et/ou une glitazone versus placebo ou un comparateur actif. Ce programme clinique, qui a porté sur un effectif de plus de 4 500 patients, a permis de montrer que le liraglutide induit une diminution de l’hémoglobine glyquée de 1,3 à 1,8 % et provoque une perte de poids de 1,8 à 3,2 kg. Celle-ci s’est maintenue pendant les douze mois de LEAD-3. Les glycémies à jeun et postprandiales ont également été améliorées et les hypoglycémies ont été rares.
Dans une méta-analyse des 6 études LEAD, V. Fonseca et coll. ont mis en évidence une réduction de pression artérielle significative sous liraglutide. J.-P. Courrèges et coll. ont montré que le liraglutide est associé à une baisse significative des biomarqueurs indirects des maladies cardio-vasculaires, en particulier l’inhibiteur de type 1 des activateurs du plasminogène (PAI-I), le peptide natriurétique de type B (BNP) et les triglycérides.
C’est dans ce contexte que le programme d’études du liraglutide se poursuit avec l’étude de non-infériorité LEADER., qui a pour objectif d’évaluer et de confirmer la sécurité cardiovasculaire de cette molécule. Elle est prévue pour porter sur 9 000 patients, dont 3 000 en Europe. La durée du suivi sera de 5 ans. Son protocole a été conçu en étroite collaboration avec un Comité de Pilotage composé d’experts internationaux, des autorités réglementaires américaines et européennes et avec l’aide du Population Health Research Institute (PHRI) de l’Université McMaster au Canada. Un Comité Indépendant de Surveillance (CIS) assurera le suivi du déroulement de l’étude et veillera à ce qu’elle réponde aux normes les plus élevées en matière d’éthique et de sécurité des patients. Les inclusions de patients ont commencé au 4e trimestre 2010 et la fin de l’essai est prévue pour janvier 2016.
D’après les communications du Pr Michel Marre (Groupe hospitalier Bichat Claude Bernard) et du Pr Michel Rodier (CHU de Nîmes), dans le cadre d’une conférence de presse des Laboratoires Novo Nordisk.
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