Voilà de quoi donner du grain à moudre aux revendications récentes pour une réglementation plus stricte concernant l’utilisation des phtalates. Alors que Réseau Environnement Santé a sonné l’alarme cette semaine sur l’impact de tels perturbateurs endocriniens sur la fertilité, des chercheurs d’Uppsala (Suède) montrent que l’exposition aux phtalates, principalement via les plastiques et les cosmétiques, augmente le risque de diabète de type 2. Le risque serait même doublé, y compris pour des taux circulants modérément augmentés.
Les Prs Monica Lind et Lars Lind ont analysé les données de l’étude PIVUS, menée sur plus de 1 000 sujets âgés de plus de 70 ans habitant la région d’Uppsala. De façon attendue, le diabète était plus fréquent en cas de surcharge pondérale et de dyslipidémie. Mais plus surprenant, les chercheurs ont constaté une association entre les taux sanguins de phtalates et la prévalence du diabète, et, ce, après ajustement sur l’obésité, les dyslipidémies, le tabagisme et l’exercice sportif. Reste à préciser quels types de phtalates sont en cause et par quels mécanismes biologiques ils entraînent la survenue de diabète.
Diabetes Care, publié en avril 2012.
CCAM technique : des trous dans la raquette des revalorisations
Dr Patrick Gasser (Avenir Spé) : « Mon but n’est pas de m’opposer à mes collègues médecins généralistes »
Congrès de la SNFMI 2024 : la médecine interne à la loupe
La nouvelle convention médicale publiée au Journal officiel, le G à 30 euros le 22 décembre 2024