Les inhibiteurs de DPP4 et les analogues du récepteur du GLP1 ont été suspectés de favoriser la survenue de cancer du pancréas mais cette question reste encore très débattue. Les derniers essais prospectifs randomisés de grande envergure n’ont pas retrouvé d’augmentation du risque de cancer du pancréas avec ces agents mais le suivi moyen ne dépassait pas 4 ans et nous avons besoin de données en vie réelle.
Les auteurs de ce travail ont réalisé une étude cas-témoin au Danemark à partir des registres de la population nationale danoise (1). Un total de 6 036 cas de cancer du pancréas a été comparé à 60 360 témoins appariés pour le sexe, l’âge et le lieu de résidence. Les principaux facteurs de risque connus pour le cancer du pancréas ont été pris en compte dans l’analyse multifactorielle.
La prescription d’au moins un IDPP4 ou agoniste du récepteur du GLP1 était associée à un risque plus important de survenue d’un cancer du pancréas (122 cas ou 2,0 % versus 400 ou 0,7 % pour les témoins). D’une manière générale, la prescription d’un médicament antidiabétique était plus fréquemment retrouvée chez les cas de cancer du pancréas (20,8 %) que chez les témoins (8,6 %).
Les patients avec un cancer du pancréas avaient plus souvent que les témoins un antécédent de pancréatite chronique (3,6 % versus 0,3 %), de lithiase biliaire (10,7 % versus 5,3 %), d’obésité (4,0 % versus 2,9 %), d’alcoolisme (6,5 % versus 3,9 %) ou de pathologies chroniques pulmonaires. En comparaison aux patients qui n’avaient reçu aucun médicament antidiabétique, le risque ajusté de cancer du pancréas était significativement augmenté pour les utilisateurs d’IDPP4 (OR = 3,87 ; IC
(1) EASD 2015. R Thomsen et al
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