Pouzauges (85)
Dr Pascal Chiffoleau
J’aimerai réagir concernant votre article sur la thèse des remplaçants en médecine générale. Je suis d’accord s’agissant de l’utilité et de la qualité des remplaçants et des remplacements.
En revanche, je reste très perplexe lorsque je constate qu’autant de jeunes praticiens souhaitent
s’installer dans un mode de vie (statut de remplaçant) qui, en se prolongeant, préserve le confort de vie de ceux qui le choisissent mais contribue à déstabiliser un édifice professionnel bien mal en point à ce jour.
Médiator: sur le livre d’Irène Frachon
MEYLAN (38)
DR GEORGES MENCHERINI
J’ai lu l’ouvrage très polémique d’Irène Frachon sur le Médiator. Je suis perplexe. Pourquoi affoler la population, tout en soulignant dans l’avertissement, que les complications décrites ne surviennent que très rarement.
D’ailleurs l’auteur ne décrit que deux cas de valvulopathie avérés :
Claudine C pour laquelle le chirurgien déclare sur l’examen des cordages : « cela ne me fait penser à rien de spécial ».
Deuxième cas : madame A ; allure toxique des valves à l’autopsie que l’auteur compare à l’image de valves saines « piochée dans un vieil atlas d’anatomie (sic) ». J’espère qu’il ne date pas du temps de Vesale.
Le reste de l’ouvrage se passe de réunionites en réunionites, de voyage en voyage, de Vienne à Berlin. « Le mur est tombé c’est merveilleux », un crochet par Nice, de tarmac en tarmac.
Des informations glanées sur des forums de Google, ce n’est plus le mur de Berlin, c’est le mur des lamentations.
Parfois une naïveté confondante : « je reconnais que les termes cardiologiques ne me sont pas familiers (sic) ». C’est un peu ennuyeux pour une étude sur les valvulopathies par un médecin praticien des hôpitaux.
Les contradicteurs sont de sinistres prétentieux, dit-elle, à la limite de la malhonnêteté; en revanche les laudateurs sont tous d’éminents professeurs de Médecine, surtout s’ils sont estampillés U.S.A. avec en
outre l’hommage à un jeune sénateur Obama. Que diable vient-il faire dans cette galère, surfant sur de grosses vagues de valvulopathies.
Puis une affirmation, le R.A.A. maladie historique. Le strepto s’est donc évanoui. Dans les années 60, avant l’Isoméride et le Médiator, j’ai vu comment se terminait les atteintes valvulaires du R.A.A.
S’il a effectivement diminué entre 1960 jusqu’à nos jours, c’est qu’à l’époque, la moindre angine était matraquée par nos « pauvres ignorants de généralistes » à grand renfort d’antibiotiques. Mais il va
revenir ma bonne dame, le R.A.A. Car les antibiotiques c’est pas automatique.
Allez donc demander à un patient de 50 ans s’il se souvient d’une vague angine à l’age de 15 ans avec quelques douleurs articulaires !
Post face empruntée à un médecin célèbre : « J’ai vu le monde devenir en moins de quelques ans, une véritable pétaudière de publications universelles et saugrenues sur ce même sujet rabâché; je me résigne pour y garder ma place et la défendre, certes tant bien que mal, à produire et reproduire mon même petit article d’un congrès à l’autre, d’une revue à l’autre »
Fermez le ban, claquement de la mitrale .
Humeur
CHAZAY D’AZERGUES (69)
Dr JEAN PIERRE MICOLLE
L’AFSSAPS limoge..c’est dans l’air du temps. Les incompétences sont remerciées. Une nouvelle (je suppose ) équipe rédige une liste de 77 médicaments qu’elle adresse a la presse , mais pas aux médecins de ce pays, étonnant non ? Je lis…je m’attends a trouver le raton laveur de ce "bon jacques" tant cette compilation est ahurissante.
Pour monsieur Dupont qui lit son quotidien c’est … « la liste des médicaments dangereux ». Et maintenant chers confrères, ramez et perdez votre temps a expliquer à vos patients que non, cette liste n’est pas celle des cousins germains du Mediator et qu’ils peuvent donc poursuivre leur traitement en cours. Qui sont ces branquignolles dont on a l’impression qu’ils sont en train de sauver leurs fesses (on appelle ça le principe de précaution) avec la même inconséquence que leur décisions d’avant le scandale du Médiator.
Il y a urgence à nettoyer les écuries d’Augias de l’AFSSAPS...
Le retour des officiers de santé
GENNEVILLIERS - PARIS
Dr JEAN LOUIS GUILLET
A propos du rapport sur les métiers intermédiaires de la Santé, je voudrais dire merci à Laurent Hénart, député, de ressusciter les officiers de santé du 19ème siècle, pourtant enterrés par la même assemblée nationale …
Les officiers de santé de formation courte travaillaient en parallèle et/ou en compétition avec les médecins titulaires d’un doctorat après de longues études :
-Les uns exerçaient préférentiellement dans les cités urbaines, proches des facultés de médecine,
-les autres se répartissant plutôt à la campagne.
L’Assemblée Nationale a supprimé les officiers de santé à la fin du 19ème siècle, compte tenu de multiples accidents, en définissant une fois pour toutes quels étaient les actes de médecine et/ou de chirurgie strictement réservés aux docteurs en médecine.
A ce sujet, il serait intéressant de ressortir la copie des débats de l’Assemblée Nationale, aboutissant à la suppression des officiers de santé, par mesure de santé publique.
Un siècle plus tard, abandonner la santé publique au profit de la santé économique ne parait pas une solution d’avenir : de petites économies momentanées peuvent aboutir à de grandes dépenses permanentes …
Une réforme qui devrait faire peur
PARIS
DR PHILIPPE LEQUITTE, BIOLOGISTE
Dans votre article du 17 Février vous titrez que la marche arrière sur la réforme de la biologie fait peur à la profession. Voulez vous dire la partie de la profession qui communique? Ceux qui ne pratiquaient pas la biologie mais de la politique, du syndicalisme afin de transformer leur activité libérale en entreprise. C’est à dire ceux qui ont appuyé la reforme. Ceux qui vont devenir tellement gros qu’ils ne pourront revendre
qu’à des sociétés comme Unilabs et Labco? (à leur plus grand regret...)
Si vous pratiquez la médecine, alors la réforme de la biologie devrait vous faire peur. Plus besoin d’être médecin, pharmacien... tout le monde devient OS, comme pour les voitures : nul besoin de mettre un seul
mécanicien à les construire, elles sortent toutes pareilles et quand il y a un problème c’est des centaines de voitures qui sont concernées. Par contre elles sont toutes traités de façon semblable.
Que pensez vous d’être subordonné à un logiciel et à une norme dans votre exercice? Demandez aux biologistes et aux techniciens qui font le cœur du métier : la réforme, la norme n’amélioreront pas la (vraie) qualité. Il s’agit seulement d’une industrialisation du métier. Avec bientôt ses OS, ses PDG, ses
actionnaires.... Les patients devenus clients auront le droit de se faire rouler dans la farine comme de vrais clients éclairés par la pub.
La biologie medicale massacrée
PARIS
GÉRARD NOËT
Le 13 février 2011, l’assurance maladie impose une nouvelle baisse de nomenclature aux biologistes médicaux, baisse de 6 à 9% selon les laboratoires de biologie médicale.
Comme si cela ne suffisait pas, les ministres Xavier Bertrand et Valérie Pécresse ont ajouté un amendement à la loi Bioéthique qui n’a rien à voir avec l’esprit de celle-ci.
Cet article 4 insidieusement déposé dans la nuit du 9 au 10 février dispose que "l’ordonnance n°2010-49 du 13 janvier 2010 relative à la biologie médicale est abrogée".
C’est tout simplement trois années de travail du Dr Michel Ballereau, directeur général des établissements de soins, de tous les médecins et pharmaciens inspecteurs de santé publique, des ordres, des syndicats de biologistes, de toute la profession, qui sont annulées d’un trait de plume pour plaire à une poignée d’hospitalo-universitaires.
L’ordonnance disposait que pour exercer la biologie médicale, il fallait être titulaire du DESS de biologie médicale. Or quelques chercheurs et enseignants ne possèdent pas ces diplômes de base. La profession revient à la case départ. Adieu la modernisation de la profession. A quand des BTS, professeurs de médecine ?
NDLR. Le Quotidein publie ces deux lettres de biologistes, qui expriment des opinions différentes. Mais il faut cependant noter que rien n’est encore tranché concernnat la réforme de la biologie, puisque le gouvernement semble aujourd’hui fortement hésiter quant à l’abrogation de l’ordonnance réformant ce secteur d’activité
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