Le premier confinement, entre 17 mars et 10 mai 2020, a entraîné un déséquilibre de la balance énergétique, avec une baisse de l'activité physique, une augmentation du grignotage et une dégradation de la qualité nutritionnelle, qui ont abouti à un gain de poids. Lucile Marty, chercheuse au centre des sciences du goût, Dijon, a utilisé la base PanelSens (n = 938) pour savoir si cette circonstance exceptionnelle, en bousculant les automatismes, avait pu faire évoluer les prises de décisions alimentaires, en amenant les individus à se réinterroger sur leurs valeurs.
Gérer l'humeur est le critère de choix alimentaire qui a le plus augmenté, suivi du contrôle du poids et de l'aspect santé/éthique. Au contraire, le côté pratique est devenu moins important pendant le confinement.
Au niveau individuel, ceux qui valorisent avant tout la durabilité ont augmenté leur consommation de fruits et légumes, mais n'ont pas diminué les produits carnés. Ceux pour qui alléger la contrainte est primordial ont renoué dans une certaine mesure avec les légumes. Enfin, ceux pour qui l'alimentation alterne entre contrôle et plaisir ont penché côté sensorialité, intégré le critère gestion de l'humeur dans leurs choix et augmenté viande rouge et charcuterie.
La consommation de bio et de local a peu varié, et n'a augmenté que pour 15 % des participants. Cette étude se poursuivra fin avril 2021 pour évaluer la persistance de ces évolutions.
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