DES DEUX études présentées, la première (1) est une analyse groupée fondée sur des données patients tirées de neuf essais cliniques dans lesquels des diabétiques de type 2 non contrôlés par des antidiabétiques oraux et n’ayant jamais été traités par insuline ont été répartis de façon aléatoire en différents groupes de traitement prévoyant l’ajout de Lantus (n = 1 462) ou de différents autres comparateurs (antidiabétiques oraux, insulines NPH, lispro ou premix, n = 1 476) à leur schéma thérapeutique habituel. Les résultats montrent que l’adjonction de Lantus à des patients non contrôlés par des antidiabétiques oraux a une efficacité supérieure et permet de mieux atteindre les objectifs thérapeutiques que tous les autres comparateurs, sur l’ensemble de l’effectif sans tenir compte des taux d’HbA1c, et que les antidiabétiques oraux lorsque le taux initial d’HbA1c était ≥ 8 %. Les résultats de cette analyse font par ailleurs apparaître :
– une diminution plus marquée des taux d’HbA1c à la 24e semaine chez les patients traités par Lantus comparativement au groupe constitué par ceux traités par les comparateurs ;
– une efficacité de l’insuline glargine équivalente à celle des autres insulines quelles que soient les valeurs d’HbA1c de départ ;
– un nombre d’événements hypoglycémiques (toutes catégories confondues) significativement moins élevé avec Lantus qu’avec les autres insulines ;
– et, enfin, un taux d’événements hypoglycémiques (toutes catégories confondues) plus important chez les patients traités par Lantus que chez ceux ayant reçu un antidiabétique oral, avec néanmoins une incidence d’hypoglycémies sévères comparable.
Une amélioration du taux d’HbA1c indépendamment du schéma thérapeutique initial.
L’autre étude (2) est également une analyse groupée, qui porte cette fois sur les résultats de 11 essais cliniques randomisés, prospectifs, de Lantus avec ou sans antidiabétiques oraux associés chez des adultes ayant un diabète de type 2. Elle a comparé des patients traités par Lantus (n = 2 171), qui, au départ, prenaient peu d’antidiabétiques oraux, c’est-à-dire aucun ou un seul antidiabétique oral (respectivement 1,8 % et 45,2 %) à des patients traités initialement par deux antidiabétiques oraux (52,2 %), et des patients traités par metformine seulement (8,5 %) à des patients traités, soit par sulfamide hypoglycémiant seulement (36,5 %), soit encore par metformine et sulfamide hypoglycémiant (49,9 %). Les résultats ont montré, à la 24e semaine, que la réduction du taux d’HbA1c a été plus prononcée chez les patients traités par Lantus qui prenaient peu d’antidiabétiques oraux au départ ainsi que chez ceux qui ne prenaient que de la metformine.
Par ailleurs, sous Lantus, le taux d’hypoglycémies a été plus bas chez les patients qui prenaient peu d’antidiabétiques au départ que chez ceux qui recevaient deux antidiabétiques (p = 0.0009). De même, les hypoglycémies ont été moins fréquentes chez les patients traités par Lantus lorsqu’ils ne prenaient que de la metformine que lorsqu’ils étaient traités par un sulfamide hypoglycémiant ou une association de metformine et de sulfamide hypoglycémiant (p < 0,0001), malgré des doses plus élevées d’insuline.
D’après un communiqué de presse sanofi-aventis.
(1) Banerji MA – Efficacy and goal attainment with insulin glargin vs comparators (Diabetologia 2010;suppl S388:976).
(2) Leahy J – Clinical outcomes after basal insulin initiation correlate with baseline oral antidiabetic drug therapy : a pooled analysis of clinical trial data (Diabetologia 2010; suppl S 383:960).
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