Parmi les communications qui suscitent la curiosité, il faut signaler celle consacrée aux laits corporels (collaboration E. Sobngwi et J.F. Gautier) (8). Son objectif était d’évaluer l’effet de la présence sur la peau de laits corporels – d’utilisation courante en Afrique subsaharienne à titre d’éclaircissant – sur les mesures de glycémies capillaires chez les diabétiques. Il s’agit d’une étude expérimentale : 16 individus répartis en quatre groupes. Un groupe témoin de sujets normoglycémiques et trois groupes de 4 patients dont la glycémie était mesurée à 1,0 ± 0,4 g/l, 2,0 ± 0,4 g/l et 3,0 ± 0,4 g/l. Après lavage des mains, quatre types de laits corporels furent appliqués sur quatre doigts d’une main, le 5e doigt ayant été maintenu propre et sans application de lait. La glycémie capillaire a été mesurée concomitamment sur les 5 doigts à l’aide du même lecteur One Touch Ultra et de bandelettes d’une série unique. Les laits utilisés étaient composés d’amande douce, huile de palmiste, crème corticoïde et d’hydroquinone.
Seul le lait à l’hydroquinone modifie significativement les glycémies mesurées : 457 ± 137 mg/dl vs 244 ± 161. Cette étude à la méthodologie rigoureuse débouche sur un message fort et simple : se laver les mains avant toute mesure de glycémie capillaire, sa portée dépassant les frontières africaines du fait des multiples communautés noires à travers le monde qui utilisent de tels laits corporels.
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