LES RECOMMANDATIONS de l’Académie de Médecine dans la prise en charge du diabète de type 2, s’appuyant sur les résultats des grandes études - UKPDS, ACCORD, VADT et ADVANCE -, évoquent le risque particulier d’ischémie myocardique silencieuse. Elles soulignent l’importance de la recherche de cette pathologie : chez les patients de plus de 60 ans ; chez ceux atteints d’un diabète évoluant depuis plus de 10 ans, ayant au moins deux autres facteurs de risque (en particulier une hyper-LDL cholestérolémie ou une HTA), ou une atteinte artérielle périphérique ou carotidienne ; et chez les diabétiques sédentaires de plus de 45 ans, souhaitant reprendre une activité sportive.
La Commission préconise, pour la détection de l’ischémie myocardique silencieuse, l’utilisation large de l’ECG d’effort. On note toutefois la meilleure sensibilité de la scintigraphie myocardique au thallium ou au MIBI, couplée à un test d’effort ou à un test pharmacologique de provocation (dipyridamole, adénosine). La sensibilité est de 80 à 90 % et la valeur prédictive négative atteint 95 %. « L’échographie de stress a une bonne sensibilité et une bonne spécificité, mais peut être rendue difficile par l’obésité ; le scanner coronaire multibarrettes donne de bonnes informations sur l’état de la lumière artérielle, la présence de plaques et de calcifications, mais ne renseigne pas sur le degré de l’ischémie myocardique. »
Pr André Vacheron, au nom de la Commission IV (Maladies cardiovasculaires), à l’Académie Nationale de Médecine.
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