MALGRÉ un arsenal thérapeutique important de nombreux patients atteints de diabète de type 2 n’atteignent pas les valeurs glycémiques cibles ou n’arrivent pas à maintenir un contrôle glycémique (HbA1c < 6,5 %) au long terme. Ils sont dès lors exposés à un risque élevé des complications micro- et macrovasculaires liées à la maladie.
Si, outre les règles hygiénodiététiques, l’utilisation de la metformine reste la règle en première intention de traitement, sauf en cas d’intolérance absolue ou de contre-indication, le caractère évolutif des processus physiopathologiques du diabète de type 2, nécessite souvent d’utiliser au moins une bithérapie et une bithérapie précoce, explique le Pr Fabrice Bonnet (Rennes).
Cependant les associations traditionnelles entraînent un risque d’effets indésirables notamment d’hypoglycémie et de prise de poids, d’où l’intérêt de nouvelles options thérapeutiques.
La linagliptine est une nouvelle molécule appartenant à la classe les inhibiteurs de la dipeptidyl peptidase -4 (DPP-4), dont le développement clinique au sein de la gamme des antidiabétiques de Boehringer Ingelheim est le plus avancé. Elle est actuellement étudiée dans le traitement du diabète de type 2 par voie orale en une prise par jour en monothérapie et en association.
Pas de prise de poids.
Les données d’une étude de phase III ont été présentées pour la première fois aux 70e sessions scientifiques de l’American Diabetes Association (ADA). Ces données ont montré que la linagliptine permettait d’obtenir des réductions importantes prolongées et cliniquement significatives de la glycémie, mesurée par l’hémoglobine A1c (HbA1c), la glycémie à jeun et la glycémie postprandiale.
Dans les études pivot de phase III, la linagliptine a montré un profil de tolérance favorable avec un taux global d’effets indésirables similaire à celui du placebo. En outre elle n’entraîne pas de prise de poids et surtout pas d’augmentation du risque d’hypoglycémie liée à une utilisation en monothérapie ou en association avec la metformine ou la pioglitazone. Elle n’a pas d’interactions avec d’autres médicaments prescrits chez les diabétiques (antihypertenseurs, hypocholestérolémiants…)
Par ailleurs, la linagliptine est un inhibiteur de la DPP-4, dont la voie d’excrétion est principalement extra-rénale. Les données disponibles à ce jour suggèrent que la linagliptine ne devrait pas nécessiter d’ajustement de la posologie chez les diabétiques de type 2 quel que soit le degré d’insuffisance rénale.
Réunion de presse organisée par les Laboratoires Boehringer-Ingelheim.
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