Jusqu’à l’avènement des analogues du GLP-1 dans le diabète, l’objectif thérapeutique principal était de faire baisser l’HbA1C afin d’éviter le risque de microangiopathie. « Le liraglutide (analogue du GLP-1) a pu démontrer pour la première fois avec l’étude Leader en 2016 qu’un antidiabétique peut réduire significativement le risque de survenue d’événements cardiovasculaires », rappelle Christine Massien, directrice des affaires médicales pour le diabète à Novo Nordisk France. Les inhibiteurs de SGLT2, quant à eux, ont démontré leur effet protecteur cardiovasculaire et rénal au cours des cinq dernières années.
Pour améliorer l’observance et la qualité de vie des patients, Novo Nordisk développe l’icodec : une nouvelle insuline (actuellement en phase 3) à injection hebdomadaire dont les résultats de phase 2 sont comparables à ceux de l’insuline glargine U100 (Lantus). « Après injection, l’icodec se lie à l’albumine et est libérée progressivement, ce qui lui confère une demi-vie d’une semaine », indique Christine Massien. Les patients diabétiques appréhendent souvent les traitements injectables. « Face à cette réticence, Novo Nordisk a mis au point une forme orale du sémaglutide (analogue du GLP-1) », ajoute-t-elle.
En 2016, Novo Nordisk a, par ailleurs, lancé la première combinaison d’insuline (degludec) et de GLP-1 (liraglutide) en une injection quotidienne (Xultophy). Et une étude clinique de phase 1 est en cours pour étudier l’association injectable icodec/sémaglutide. « Une seule injection hebdomadaire de cette combinaison optimiserait le traitement par l’insuline basale, en limitant le risque d’hypoglycémie », note la responsable du laboratoire.
Viser la guérison
Novo Nordisk collabore également avec des laboratoires académiques et des entreprises de biotechnologie. « Depuis 2018, avec la biotech Ziylo, nous mettons au point une insuline glucosensible, capable de s’adapter immédiatement à la glycémie du patient, rapporte Christine Massien. Autre exemple, notre centre de recherche de Seattle travaille sur les possibilités de prévenir ou de retarder l’apparition du diabète de type 1 en empêchant la destruction des îlots pancréatiques par le système immunitaire ».
L’objectif ultime, pour les thérapeutes et les chercheurs, est de guérir le diabète. Dans ce contexte, Novo Nordisk collabore avec l’université de Californie à San Francisco sur la production de cellules souches pluripotentes se différenciant en cellules bêta. « Les premiers résultats chez la souris sont très prometteurs », précise Christine Massien.
Le premier stylo à insuline connecté, le Novopen 6, devrait être prochainement disponible en France. « Il suffira de poser le bout du stylo sur un smartphone pour que l’historique des injections des trois derniers mois s’affiche sur l’application dédiée, qui mettra en regard les glycémies des patients, offrant ainsi un carnet d’autosurveillance digital », assure Christine Massien.
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