RÉALISÉE dans 9 pays européens par près de 400 médecins (dont 77 % de généralistes), l’étude PANORAMA a permis d’analyser la qualité de vie de 5 817 patients, âgés en moyenne de 66 ans et dont le diabète était connu depuis neuf ans, en moyenne.
Dix pour cent d’entre eux ne bénéficiaient que d’une prise en charge hygiéno-diététique, mais la grande majorité reçoit des antidiabétiques oraux (ADO) seuls (68 %) ou associés à l’insuline (13 %). Enfin, 7 % des patients ne reçoivent que de l’insuline. Sans surprise, au sein des ADO, la metformine arrive largement en tête (69 %) devant les sulfamides (32 %), les glitazones (12 %) et les inhibiteurs de DPP-4 n’occupent encore que la quatrième place (7,7 %).
Dans cette étude, le contrôle glycémique n’est pas mauvais (HbA1c médiane à 6,9 %) mais il n’est pas optimal : 40 % des patients ne sont pas à l’objectif de 7 % et 60 % ne sont pas à l’objectif de 6,5 % (en fonction du pays, c’est l’un de ces deux objectifs qui est préconisé).
Une qualité de vie altérée.
L’étude PANORAMA montre que 73 % des diabétiques estiment que leur maladie et son traitement altèrent leur qualité de vie, la survenue d’un épisode d’hypoglycémie ayant un impact particulièrement négatif. Ainsi, les patients qui ont présenté au moins un épisode durant l’année précédente, ont une perception significativement plus négative de leur qualité de vie (p < 0,001). Ils jugent plus sévèrement le traitement (p = 0,004) et ils craignent davantage la survenue d’un épisode d’hypoglycémie (p < 0,001).
De plus, ce phénomène s’observe tout autant chez les patients ayant présenté un épisode non sévère qu’après une hypoglycémie sévère.
Autre paramètre qui altère la qualité de vie, la prise de poids : 45,6 % des patients sont obèses et 31 déclarent lutter contre la prise de poids depuis la mise sous traitement pharmacologique.
L’apport des inhibiteurs de DPP-4 et de la saxagliptine.
Pour le Pr Bernard Charbonnel (Nantes), ces données mettent en lumière l’apport des inhibiteurs de DPP-4, en général, et de la saxagliptine (Onglyza) car dans le cadre d’une bithérapie les associant à la metformine, à un sulfamide ou à une glitazone, on observe, parallèlement à une diminution significative du taux d’HbA1c, une incidence globale des effets indésirables qui est comparable à celle notée sous placebo, sans majoration significative du risque d’hypoglycémie ou variation significative du poids.
› Dr ALAIN MARIÉ
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